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Sir Alec Issigonis (1906 – 1988), le père de la Mini

23/12/2010 Comments off

Designer automobile britannique d’origine grecque, Alex Issigonis est surtout connu comme le créateur de notre chère Mini, mais il a aussi créé 2 des 5 meilleures ventes de voitures de l’histoire automobile anglaise : la Morris Minor et l’Austin 1100.

”One thing that I learnt the hard way – well not the hard way, the easy way – when you’re designing a new car for production, never, never copy the opposition,”… “Si j’avais une leçon à retenir, pas nécessairement à mes dépends,  c’est quand vous créez une nouvelle voiture ne copiez jamais, jamais la concurrence.” explique Alec Issigonis quand on lui demande de résumer son approche du design automobile.

En personnage excentrique et souvent très franc, Issigonis n’accordait que peu d’intérêt aux études de marché et même aux mathématiques, décrits comme “l’ennemi de tout homme vraiment créatif” (“the enemy of every truly creative man”).

Sir Alec Issigonis

Sir Alec Issigonis, designer automobile

Sir Alexander Arnold Constantine Issigonis, dit Alec Issigonis (18 novembre 1906 – 2 octobre 1988), était un ingénieur grec, né à Smyrne (Izmir) en Turquie. Enfant, il ne montre aucun intérêt pour l’automobile et attend ses 12 ans pour monter dans une voiture pour la première fois.

Son père, anglais d’origine grecque, était ingénieur dans la fabrication de moteurs de sous-marins et c’est à son contact qu’il va découvrir et apprécier la mécanique. Malheureusement, son père meurt peu de temps après leur exil vers la Grèce, Alec n’a que 16 ans. Ainsi, sa mère, Hulda, la fille d’un brasseur bavarois, devient la figure pivot dans sa vie.

famille Issigonis

de g à d : Hetty Walker, Mr Ritchie, Clara Crespi, May Walker, Constantine Issigonis, Alec Issigonis, Hulda Issigonis, Gerry Walker

Après la première guerre mondiale et après la défaite de l’armée grecque face à l’armée d’Atatürk en 1922, Hulda et Alec quittent la Grèce pour l’Angleterre.

Quand il sort diplômé à 19 ans, sa mère lui offre une voiture, une Singer 10 qu’il nomme Salome, pour qu’ils fassent ensemble un tour de l’Europe de 2 mois. Cette expérience le mènera en Belgique puis en France (Paris, Versailles jusqu’à Monte-Carlo et un passage par les Alpes) et fait naître en lui l’envie d’améliorer la fiabilité des voitures de l’époque tant les problèmes techniques ont été nombreux !

Hulda Issigonis à bord de la Singer Saloon nommée "Salome".

Alec résiste au souhait de sa mère de le voir faire des études d’Art et en 1925, il s’engage dans un cycle de trois années d’études d’ingénieur en génie mécanique à Battersea Polytechnic. Pour la petite histoire, Issigonis échoue trois fois à l’épreuve de mathématiques mais excelle dans le dessin.

A la fin de ses études, il commence  à travailler en 1928 en tant que dessinateur et commercial pour un bureau d’étude automobile qui développait un type d’embrayage semi-automatique. Avec sa première paye, il s’achète une Austin Seven qu’ils transforme afin de participer à sa première course en 1929.

Pendant son temps-libre de 1933 à 1938, Issigonis travaille avec son ami George Dowson sur un projet personnel de création d’une voiture de course faite maison : la Lightweight Special. Construite sans l’aide d’outils de production professionnels, il ne la finira jamais, son travail lui prenant trop de temps, mais cela lui permet d’apprendre à se servir de ses mains.

Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

l'Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

Issigonis-George-dowson-lightweight-special-1939

Alec conseille George Dowson au volant de la Lightweight Special - 1939 Course de côte de Prescott-Hill

En 1936, il entre chez Morris Motors au poste d’ingénieur du train-roulant, une société fondée à Oxford en 1912 par William Morris. Celui-ci était convaincu de la possibilité d’une production de haut volume, à faible coût suivant le modèle de Ford.
Issigonis y développe sa connaissance des systèmes de suspension indépendante, moins onéreux que les autres et met au point un système de ressorts de suspensions indépendantes (à la place des lames de ressort) pour la Morris Ten de 1938.

Issigonis, designer chez Morris Motors

Issigonis, designer chez Morris Motors

Morris Ten

Pendant la seconde guerre mondiale, Morris Motor participe à l’effort de guerre. Issigonis, exempté d’armée, reste à l’usine de Cowley et travaille sur des véhicules militaires de différents types et sur des moteurs d’avion.
Malgré cet engagement, la société travaille à partir de 1941 au développement d’un véhicule populaire, aux faibles coûts de production, une voiture compacte de deux places.

Travaillant sous la direction de l’ingénieur en chef de Morris Motor, A. V. Oak, Issigonis imagine quasiment entièrement le design et les spécifications techniques de la Morris Minor, alors nommée projet “Mosquito”. Oak le soutient grandement et donne à Issigonis la liberté totale sur le design complet de l’automobile et la possibilité de créer une toute nouvelle carrosserie à partir d’éléments existants de châssis.

William Morris, devenu Lord Nuffield, est furieux quand il voit le prototype final et le surnomme “the poached egg”, l’œuf poché ! De nombreux journalistes et professionnels de l’automobile se rangent à son avis lorsqu’elle est mise en vente en 1948 mais ils changent d’avis rapidement, certainement du fait de sa grande facilité de conduite en comparaison des autres véhicules de cette époque. Ce modèle fût produit jusqu’en 1971 !

Dessin Mini Minor

Morris Minor

Encouragé par le succès de la Morris Minor, Issigonis continue ses recherches en design chez Morris Motors, mais quand celle-ci fusionne avec l’Austin Motor Company en 1952 pour former la British Motor Corporation (BMC), il démissionne de peur de perdre sa liberté dans une si grosse entreprise et intègre la société Alvis.
Là, il travailla à un projet de voiture de luxe du type limousine avec son ami Alex Moulton, spécialiste des systèmes de suspension qui invente le concept de suspensions hydrolastiques et devient célèbre plus tard pour sa bicyclette compacte à petites roues.

Alex Moulton et son célèbre cycle Moulton

Quand Alvis met fin à ce projet pour fautes de moyens financiers, Issigonis accepte l’invitation de Leonard Lord de réintégrer BMC. La mission confiée à Issigonis et son équipe est de trouver un moyen de combattre l’importation en masse de “bubble cars” à bas prix venues d’Allemagne et d’Italie.

Bubble Car Iso Isetta

Bubble Car Iso Isetta

Bubble car Isetta cuba

Bubble car Isetta Cuba

Il travaillera en étroite collaboration avec le dessinateur Jack Daniels qui sera chargé de transformer ses dessins en schémas techniques de production de prototype.

Jack daniels 1959 Ado 15

Jack Daniel travaillant sur le projet ADO 15 - 1959

Afin de regagner des parts de marché, son département est chargé de créer un véhicule sophistiqué sur le plan du comportement, économique (donc bon marché à l’achat et à l’entretien) et contenant 4 places, le tout en utilisant un moteur déjà existant chez BMC.

Issigonis est réputé pour avoir dessiné les parties clés du projet top secret appelé à l’origine XC 9003, avant celui de l’ADO 15 (Austin Design Office Project 15), sur des nappes de tables de restaurants. Le design développé est révolutionnaire et est en passe de devenir la meilleure vente de voiture d’Europe : la Mini.

Train-avant de Mini dessiné sur un coin de table

Plan de la Mini

Issigonis n’a pas inventé le concept de mini voiture mais devient le créateur de la plus célèbre d’entre elles. Il place transversalement le moteur qui se trouvait traditionnellement dans une position longitudinale, permettant de gagner de précieux centimètres sur la longueur totale. En changeant l’emplacement du moteur, il gagne tant d’espace qu’il peut accommoder une quatre places sur une base de petite taille, facile à stationner. Au final 80% des 3m de long de la voiture sont dédiés aux passagers et à leurs bagages.

La Mini bénéficie des recherches d’Alex Moulton sur les suspensions : son objectif était d’obtenir une flexibilité variable, particulièrement favorable sur une auto légère dont la charge varie fortement selon que le conducteur roule seul ou bien accompagné de trois passagers. Alex Moulton avait déjà breveté un système de suspensions interconnectées dans lequel des éléments de caoutchouc travaillaient en compression.

Ce matériau se révèle idéal pour la Mini : par rapport à son volume et à sa masse, il possède une très grande capacité de charge doublée d’une propriété d’auto-amortissement (appelée hystérésis). Sur la Mini, le système Moulton économise une place précieuse : un cône de métal relié au bras supportant la roue déforme progressivement un bloc de caoutchouc. Plus le cône s’enfonce, plus le caoutchouc lui oppose de résistance : sans perdre de son élasticité, la suspension se durcit ainsi progressivement. Les suspensions avant indépendantes donnent ainsi la très bonne tenue de route de la Mini.

Alex Moulton et Alec Issigonis

Suspensions hydrolastiques Moulton

De plus, il fallait être fou ou du moins parfaitement obstiné pour se présenter chez Dunlop et demander la fourniture d’un pneu si ridiculement petit, capable de résister aux contraintes imprimées par une voiture de 635 kg lancée à 120 km/h. A l’époque, la Fiat 500 roulait sur des pneus de 15 pouces, tandis que les enveloppes de 10 pouces étaient réservées aux microvoitures de type Heinkel ou Isetta : des engins moitié moins lourds et moitié moins rapides que la Mini !

Tout autre qu’Issigonis aurait été refoulé sans ménagement. Mais le responsable des études de la British Motor Corporation (BMC) avait l’avantage de bien connaitre personnellement son homologue de chez Dunlop, Tom French. Ce dernier lui prête une oreille bienveillante et on raconte que sans sa bonne humeur et son esprit d’entreprise, le défi lancé par Issigonis n’aurait pas été relevé : concevoir un pneu de 10 pouces capable d’effectuer 935 rotations par kilomètre contre 700 pour une enveloppe de 12 pouces.

Contre toute attente cependant, Dunlop a la partie facile : ses pneus ne feront jamais parler d’eux, au contraire de l’embrayage ou de l’étanchéité de la caisse, tous deux sujets à des défaillances sur les premiers modèles.

Voilà qui est heureux car Issigonis avait fait des roues de 10 pouces la clé de son projet. On a souvent tenté de décrire à quoi aurait ressemblé le fruit de l’étude ADO 15 si elle avait du se contenter de roues plus grandes.

Une Mini équipée de roues d'Austin 7, presque deux fois plus grandes que celles de la mini. Issigonis la montrait à tous ceux qui doutaient de son choix de pneumatiques !

Après avoir conduit un prototype, Sir Leonard Lord intime l’ordre à Issigonis de sortir la voiture en production dans l’année. Le design était tellement différent que BMC était consterné par le coût des outils de production nécessaires. Loin de se laisser décourager, Issigonis dessine ces outils lui-même.

Alec Issigonis présente la Mini à la presse le 18 août 1959 à Chobham.

Lancée en 1959, la Mini devient bientôt un best-seller en Europe et est petit à petit érigée comme une icône des années 60. Parmi les 5 millions de Mini produites par BMC, plusieurs sont acquises par des célébrités telles que les Beatles, Peter Sellers, Dudley Moore ou Steve Mc Queen.

La Mini, un véritable mythe made in England !

Dessin du prototype de la Mini par Issigonis

Le plus grand éclairage médiatique de la Mini est certainement dû au film The Italian job avec Mickael Cain, sortit en 1969, mettant en scène de nombreuses courses poursuites de Mini.

italian-job-movie-1969

Toujours ambitieux, Issigonis développe de nombreuses versions comme le Van, le Pick-up ou la Moke (véhicule militaire à l’origine), la Morris Mini Traveller (utilisée par les pompiers et la poste en Grande-Bretagne).
La seule variation qui ne l’intéressait pas était celle pour la course et le rallye, alors que son design et sa bonne tenue de route en faisait une voiture toute adaptée à la compétition.
Ceci n’échappe pas au constructeur automobile John Cooper qui transforme la populaire petite Mini en une voiture de compétition de haute performance, la Mini Cooper, qui remporte de nombreux prix.

James Hunt, Jackie Stewart et Niki Lauda commencent leur carrière de course en Mini Cooper !

1964 Racing Car Show, après la victoire de la Mini au Rallye de Monte Carlo. A droite, Alec Issigonis et John Cooper. Face à la Mini ,Bill Appleby, Chef motoriste chez BMC, createur du moteur série A.

Par la suite, Issigonis persévère dans son obsession d’optimisation d’espace associée à un véhicule ayant une bonne tenue de route et se penche sur les voitures de taille moyenne.

Il donne à BMC le modèle 1100, travaillant en collaboration avec Pininfarina en Italie, dont Sergio Pininfarina dessine lui-même la coque extérieure. Lancée sous le nom Morris 1100 en 1962 et un an plus tard comme Austin 1100, elle servira bien les intérêts de BMC grâce sa ligne propre et classique.

Austin Morris 1100

En 1961, Alec Issigonis devient membre du directoire de l’Austin Motor Company et deux ans plus tard de toute la British Motor Company. Il est admis comme membre de la Royal Society puis est anobli par la reine en 1969.

En individualiste sans compromis, on attribue à Issigonis la phrase “a camel is a horse designed by committee”, un chameau est un cheval créer par un comité… C’était un penseur indépendant dédaignant les conventions et qui n’acceptait pas les conseils croyant profondément que ce qu’il créait était suffisamment bon pour tout le monde.

Sir Alec Issigonis prend sa retraite en 1971, mais gardera un bureau d’étude à l’intérieur de la société jusqu’en 1987. Il décède le dimanche 2 octobre 1988, peu avant de fêter ses 82 ans.

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - décès Issigonis

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - Disparition Issigonis


Décorations:

# Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE), 1964
# Médaille Leverhulme,1966
# Membre de la Royal Society (FRS), élu le 16 mars 1967
# Chevalier, 1969

Source : Issigonis, the official biography, par Gillian Bardsley mais aussi www.designmuseum.org

Datch.fr, le spécialiste de pièces Mini & Triumph

17/12/2010 Comments off

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Kit cars et conversions : Mini Wildgoose

27/04/2010 Comments off

Wildgoose
“Brent” SUPER VEB (Vertically Extending Body)
Wildgoose
Voici probablement l’un des plus curieux dérivé Mini ! En effet, gardant un aspect très familier et facilement reconnaissable par rapport au modèle d’origine, il présente néanmoins des transformations très astucieuses et parfois étonnantes.

1. Contexte

A la sortie de la version van de la Mini, un certain nombre de particuliers décidèrent d’effectuer, à titre isolé, quelques transformations et aménagements. Ceci, afin de transformer leur véhicule utilitaire en un instrument de loisir.

Que diable, pour somme modique pourquoi ne pas se construire une caravane à moteur ?

Les autorités britanniques mirent rapidement fin à ce petit jeu en émettant un cahier des charges légal plutôt astreignant vis à vis des amateurs.

2. Positionnement

Les concepteurs de la Wildgoose ont initialement pensé ce véhicule pour le proposer à un public assez large : des professionnels intéressés par une plate forme de chargement plus longue que celle du Mini van, ainsi que des parents ayant jusqu’ à deux enfants en bas âge, mais aussi une niche de personnes âgées probablement considérées comme la plus intéressante. Il n’en reste pas moins que proposer un tel véhicule à une famille de 4 personnes était un challenge difficile à relever !

Finalement l’entreprise Wildgoose (Worthing) LTD annonce clairement, dans sa brochure commerciale, que ce produit s’adresse principalement à une population de retraités, désireuse de découvrir librement la Grande Bretagne, mais également le “continent” avec un MINImum de confort.

Rendons grâce à ce transformateur qui a développé beaucoup d’ingéniosité pour convertir un Mini van en une “caravane à moteur”, quelque part précurseur du  “Mobile home” !

Présentation du Wildgoose au salon du plein air de Londres

3. Beaucoup d’astuces pour peu d’espace…

La transformation majeure se situe bien évidemment sur la partie arrière du véhicule qui se compose de deux éléments distincts, comme il est possible de le constater en comparant les deux photos ci dessous.

Wildgoose

Une position pour circuler

Wildgoose

L'autre position pour l'arrêt

Le faux châssis arrière est coupé en deux et allongé de 20 cm. Ceci constitue un nouveau bel exemple de l’ingéniosité britannique, si besoin était.
Le toit se lève ou se baisse grâce à un “winch” placé au dessus de la tête du conducteur, relié à des câbles et à une roue de vélo qui tourne horizontalement sous la caisse. La portion indépendante du toit en aluminium s’élève ainsi doucement, se séparant de la structure doublée de la cabine principale.

Il sera même proposé un système automatique électrique, mais en option !

Wildgoose Wildgoose

4. Un luxe très spartiate !

L’aménagement, bien qu’alléchant et pratique, reste plutôt sommaire. En effet, la cabine conducteur est composée de deux fauteuils de série et les portières sont équipées de vitres coulissantes.

Les changements majeurs se situent bien évidemment dans le compartiment habitable :

Le coin cuisine est muni de deux brûleurs à gaz et d’un plateau basculant qui permet de transformer cet espace en plan de travail. Sous celui-ci, il y a un petit placard qui permet notamment d’y loger une bonbonne de gaz. Mais il y a la possibilité de laisser cette bonbonne à l’extérieur du véhicule et d’approvisionner la gazinière au moyen d’un tuyau passant par un trou prévu à cet effet.

Wildgoose

Les couchettes adultes sont longues mais étroites (2.33 x 0.86 m). Il est possible d’ajouter deux matelas (1.67 m x 0.30 chacun) qui, installés à même le sol, permettent également à deux enfants de taille moyenne de dormir têtes bêches. Ces derniers sont astucieusement fixés aux parois de la cabine arrière lorsqu’ils ne servent pas au couchage.

Les couchettes adultes servent de fauteuils passagers pour les enfants lorsque le véhicule roule. Les notions de sécurité ont depuis fort heureusement évoluées.

Les placards à vêtements sont assez limités dans leur capacité, tout comme le vaisselier.

Les trois réserves d’eau sont logées sous les banquettes, mais l’étanchéité de ces cuves en plastique pose quelques problèmes et leur positionnement rend quasiment impossible une réparation lorsqu’il y a une fuite !

La table, ou plutôt tablette, est ingénieusement pliable mais plutôt instable une fois dépliée. En configuration repas, il vaut mieux éviter de jouer des coudes, comme des pieds !

5. Un accueil plutôt froid !

La conversion est proposée à £445 pour la formule de base et £480 pour la version plus évoluée. Ainsi le coût global se monte à £799 minimum, malgré l’exonération de la redoutée “Purchase Tax”.

Wildgoose Wildgoose Wildgoose

A ce prix la Wildgoose ne rencontre pas le succès attendu, d’où la rareté de ce modèle En effet, produite à environ 50 exemplaires, elle a des coûts de transformation beaucoup trop importants pour rencontrer le succès qu’elle méritait .

6. Spécifications

Selon certains témoignages (ils sont rares), la tenue de route de la Wildgoose reste très bonne malgré une transformation importante et lourde. Mais sur routes sinueuses elle a tendance à “swinger”, de même en ligne droite lorsqu’on dépasse les 60 kmh.

Le moteur 850 cc peut sembler un peu poussif, mais il faut prendre en considération qu’ à cette époque le réseau autoroutier est quasi inexistant et que par ailleurs les véhicules utilitaires restent limités à une vitesse maximum autorisée de 48 km/h contre 65 km/h pour les véhicules non-utilitaires.

Les spécifications techniques sont les mêmes que pour une Mini 850 si ce n’est :
3 réservoirs d’eau de :      9.092 litres chacun.
Longueur     :     4.117 m.
Largeur     :     2.28 m
Hauteur     :     du sol au toit, rétracté : 2.28 m, et avec la ventilation fermée + 8.89 cm.

Au delà de cela, les vitres du toit amovible sont incorporées à la structure dont les panneaux de maintien sont solidaires de l’ensemble. Une remarque de la documentation technique alerte l’utilisateur sur le fait de continuer à tourner le “winch” alors que le toit est déjà en place alors qu’un système de sécurité bloque l’ensemble une fois monté !
Les vitres latérales de la partie amovible sont munies de rideaux sauf pour la partie horizontale du toit.

7. Options

La Wildgoose est équipée d’un chauffage, provisionnée d’une roue de secours, d’un rétroviseur intérieur et d’un traitement anti-rouille des faux châssis… une certaine idée du luxe ?
Wildgoose
Le prix de base pour une telle transformation agrémentée de ces équipements de bases est de  : $799.

Wildgoose Wildgoose Wildgoose
Un coffre de toit
Rétroviseurs d’ailes extensibles
Hamac
Traitement anti-rouille de la cabine AR
Éclairage fluorescent
Couleur non standard
£20.00       Emplacement idéal pour la roue de secours  et la caisse à outils.
£3.15          la paire.
£15.00       Accroché sur la partie centrale de la cellule d’habitation
£5.00         En option par rapport au traitement des faux châssis
£7.15
£0.00 !       A la demande

8. Production

Le flou artistique règne sur ce chiffre, mais par confrontation d’informations, le nombre 50 nous semble le plus proche de la réalité.WildgooseReprenant la même idée, un prototype de caravane sera également réalisé mais sans être commercialisé.

La Mini en Australie

21/04/2010 Comments off

Introduite en Australie en 1961, sous l’appellation Morris 850, la Mini a immédiatement remportée un succès comparable à celui de son pays d’origine.

La Mini en Australie doit faire preuve d'endurance.

La production locale commença vers la fin de l’année 1961 avec quelques détails la différenciant de ses homologues européennes puisque certaines pièces étaient fabriquées localement.

1962, la 1ère Mini Cooper qui équipera une partie des forces de Police !

En 1963 la Mini représente, à elle seule, la 3e meilleure vente en Australie en totalisant près de 21 000 véhicules vendus, soit 7% du marché local.

Confort...

Economie...

travail soigné...

On se l'arrache !

La Mini Cooper S est proposée en Australie à partir de 1965.

1966 marque le début de la production de la Mini Moke sur lesquelles sont opérées certains changements par rapport à la conception initiale.

Mini Moke australienne

La motorisation sera plus puissante (998, 1100 ainsi que parfois le 1275cc), la protection du carter de vidange renforcée, des emplacements de rangement supplémentaires, des sièges plus confortables ainsi qu’un réaménagement de la tuyauterie de freins et d’essence afin de leur offrir une plus grande protection.

Mini K

Une Mini Kangourou

1969 voit l’apparition de la “Morris Mini K” équipée d’un moteur 1098 cc. La lettre “K” fait référence à “Kangourou”, ce qui signifiait que la Mini était construite à 80% en Australie.

Moteur 1098 cc

En 1971 apparait la Mini Clubman qui supplantera presque tous les autres modèles.

1975 : la fabrication locale du moteur 1098cc cesse, au profit de l’importation de 998cc en provenance de la Grande Bretagne.

La Mini LS de 1977 était une version “luxueuse” de la Mini. Elle était équipée de série avec des jantes en magnésium, des phares anti-brouillard, un toit en vinyl, un habillage des fauteuils “sport”, un compte tour et une peinture métal. Elle était proposée équipée d’un moteur 998 cc ou 1275 cc.

Observez les poignées de portes.

A l’annonce de l’arrêt de la production de la Cooper S par British Leyland, la direction de l’usine australienne est désappointée. En effet la Cooper S rencontrait un réel succès. Le stock de moteurs et de pièces de Cooper S fut tout simplement utilisé dans la construction. La production de la Mini cesse en Australie en 1978. La production totale s’arrêtant à 176.284 exemplaires. C’est en 1982 que la  production de la Mini Moke sera suspendue. Les chaînes de montage sont employées pour construire des Peugeot plus rentables !

Wolseley Hornet & Riley Elf

30/03/2010 Comments off
Wolseley Hornet 1961 – 1969
Wolseley Hornet Mk1 1961-1962
Wolseley Hornet Mk2 1963 -1966
Wolseley Hornet Mk3 1966 -1969
Riley Elf 1961 – 1969
Riley Elf Mk1 1961-1962
Riley Elf Mk2 1963 -1966
Riley Elf Mk3 1966 -1969

Riley Elf

1. Contexte
Après un peu plus de deux ans de production, la très spartiate Mini 850 avait déjà subit quelques variantes avec l’apparition des modèles De Luxe, Cooper, Van, Pick-up, et Estate.

Le département marketing de BMC avait bien compris l’impact inattendue de la haute société anglaise dans le succès de modèles mieux équipés et donc à plus forte valeur ajoutée. Aussi afin de contenter une niche très ciblée, BMC décide de proposer deux modèles qui seront considérés comme les variantes Mini les plus hauts de gamme.

Afin de respecter la dualité Austin-Morris, BMC puise dans son “stock” de marques prestigieuses afin de trouver un nom pour ces deux modèles. C’est ainsi que Wolseley (pour Austin) et Riley (pour Morris) sont choisies. Ces deux marques, qu’Herbert Austin avait rachetées respectivement en 1927 et 1938, étaient très appréciées de la bourgeoise britannique, Riley pour sa connotation sportive et Wolseley pour avoir notamment équipé une grande partie des forces de l’ordre britanniques.


A la demande des réseaux de ventes et bien que les différences soient minimes, une certaine hiérarchie doit être respectée. Ainsi la Riley Elf sera mieux équipée que la Wolseley Hornet, cette dernière étant jugée moins prestigieuse. La Riley Elf sera vendue £694 contre £672 pour la Wolseley Hornet.

Wolseley a toujours cultivé une certaine idée de l'automobile...

Dick Burzi, grand styliste italo-argentin chez BMC

Alec Issigonis apprécie peu cette démarche qui représente à ses yeux un pas en arrière. En effet, l’esprit des lignes simples de la Mini à l’équipement “dépouillé” est très éloigné de cette voiture embourgeoisée. Aussi c’est à Dick Burzi, qu’Alec avait découvert et intégré dans son équipe, que sera confiée la tâche de réaliser ce projet.

2. Développement

Prototype de Riley Elf

Vers la fin de l’année 1960 un prototype est présenté : la Riley 8. Celle-ci reprend la cellule centrale de la Mini. La longueur supplémentaire sera comblée par un coffre arrière offrant 9% de capacité supplémentaire pour 216 mm de longueur en plus. La capacité totale du coffre est de 0,17 m³ (contre 0,16 m³ pour la Mini Saloon).

A l’avant, le capot est muni d’une mini calandre chromée à barres verticales dans l’esprit des calandres pompeuses des années 30. Si cette nouvelle calandre libère de l’espace pour accéder au moteur, elle n’en facilite pas réellement l’accès à cause des coups potentiels dans la tête occasionnés par le capot relevé !

Un intérieur légèrement plus soigné dans la Riley (sur cette photo)

Si l’intérieur est plutôt soigné grâce à des fauteuils en cuir, des vitres descendantes (une première), et un habillage bois, il n’en va pas de même pour la motorisation qui se résume au départ au 848 cc.

3. Du luxe rationalisé.

Même si le cahier des charges des finitions des Wolseley Hornet et Riley Elf est de loin le plus avancé comparé à toutes les Mini de la gamme, le bureau d’étude BMC puisera l’intégralité de ses composants dans le stock de pièces déjà existantes.
Ainsi, la cellule centrale provient de la version saloon, la motorisation est composée du moteur de type A, et les équipements intérieurs restent ceux de la Mini quoique améliorés pour certains. A noter que les feux arrières proviennent de l’Austin 1100 !

4. Évolution

C’est en octobre 1961 que seront conjointement commercialisés les deux modèles dans leurs réseaux respectifs. Les tous premiers exemplaires de MKI ne bénéficient pas encore de bananes de pare chocs AV & AR. De par le poids des équipements supplémentaires et la perte aérodynamique occasionnée par les transformations de la carrosserie, le faible moteur 848 cc ne donne que des performances très limitées voire décevantes.

Bien que disponible à sa sortie, le moteur 997 cc ne sera pas retenu car jugé peu fiable à haut régime.
Aussi avec l’apparition des Hornet et Elf Mk2 en janvier 1963, cette faiblesse sera éliminée par l’installation du 998 cc qui améliorera sensiblement les performances ainsi que la consommation d’essence à haut régime. Cette année là verra également l’apparition de meilleures prises d’ouverture de vitres, d’un chauffage plus puissant et de freins améliorés.

C’est à partir de septembre 1964 que les Mini Wolseley et Elf sont équipées de la suspension Hydrolastique, tout comme les Mini Saloon.

En Octobre 1966 sort la Mk3, les deux modèles sont les premiers de la gamme à voir disparaître les charnières de portes extérieures et à bénéficier de portières à vitres descendantes, trois ans avant la version saloon.

En novembre 1967 apparaît en option une version automatique.

C’est aussi à cette époque que Dick Burzi propose des modèles de plage sans porte, avec des fauteuils en osier. Ils avaient été pensés comme des petits véhicules de transport pour des complexes hôteliers, dans des régions plus clémentes que la Grande-Bretagne. Ce projet n’aboutira jamais et seuls 16 modèles furent produits (ce nombre inclut également quelques Mini Saloon).

Ce n’est qu’ à partir d’août 1968 que la boite de vitesse sera entièrement synchronisée.

En août 1969, la politique de rationalisation British Leyland Motor Corporation condamnera définitivement ces deux modèles avec l’arrivée de la Mini Mk3 dans sa version Saloon.

Le succès commercial des Elf et Hornet sera peu convaincant, la production totale étant limitée à moins de 60.000 exemplaires.

5. Spécifications

Mk 1
Mk 2 & 3
Motorisation 848 cc 4 cylindres OVH 998 cc 4 cylindres OVH
Alésage & course 62.94 mm / 68.26mm 64.59 mm / 76.20mm
Taux de compression 8.3:1 8.3:1
Puissance réelle 34 cv à 5.500 tours 38 cv à 5.250 tours
Couple maximum 6.0852 kg/m à 2.900 tours 7.1916 kg/m à 2.700 tours
Transmission Traction avant, boite manuelle 4 vitesses.
Suspension Hydrolastique à partir de 1964
Freins Tambours AV et AR
Direction Crémaillère
Roues 3.5 x 10 in en tôle
Pneus 5.2 x 10 in Dunlop C41 cross ply
L x l x h mètres 3.3054 x 1.397 x 1.346
Voie AV / AR mètres 1.204 x 1.166
Poids à vide 632 kg
Réservoir 25 litres
Vitesse maximum 118 km/h 123 km/h

6. Options

Pneus à bandes blanches, pneus AV “weather master”, radio, aérateurs intérieurs, Neiman ( à l’export uniquement), boite automatique ( à partir de 1967), sièges AV inclinables (£15).

7. Production

Riley Elf Wolseley Hornet
Riley Elf Mk1 1961-1962 3.522 unités Wolseley Hornet Mk1 1961-1962 3.166 unités
Riley Elf Mk2 1963-1966 17.816 unités Wolseley Hornet Mk2 1963-1966 16.785 unités
Riley Elf Mk3 1966-1969 9.574 unités Wolseley Hornet Mk3 1966-1969 8.504 unités
Total : 30.912 unités Total : 28.455 unités

Classification MK1, 2, 3, 4, 5, 6, & 7 – production par modèle

23/03/2010 Comments off

La Mini a fait l’objet de plusieurs versions. Voici quelques indications pour s’y retrouver.

Mk1 : 1959 – 1967
Mk2 : 1967-69
Mk3 : 1969-76
Mk4 : 1976-84
Mk5 : 1984-91
Mk6 : 1991-96
Mk7 : 1996-00

Production par modèle (chiffres approximatifs):

Mini MkI
Austin Se7en/Mini : 43 5500
Morris Mini-Minor : 510 000
Auston Countryman : 85 500
Morris Traveller : 75 500
Total : 1 106 500

Mini Cooper MkI
Austin Mini Cooper 997cc : 12 395
Morris Mini Cooper 997cc : 12 465
Austin Mini Cooper 998cc : 17 737
Morris Mini Cooper 998cc : 21 627
Total : 64 224

Mini Cooper S MkI
Austin Mini Cooper S 1071 cc : 2 135
Morris Mini Cooper S 1071cc : 1 896
Austin Mini Cooper S 970cc : 481
Morris Mini Cooper S 970cc : 482
Austin Mini Cooper S 1275cc : 6 489
Morris Mini Cooper S 1275cc : 7 824
Total : 19 307

Mini Mk II
Austin Mini : 154 000
Morris Mini : 206 000
Austin Countryman : 22 500
Morris Traveller : 23 500
Total : 406 000

Mini Cooper Mk II
Austin Mini Cooper 998cc : 9 168
Morris Mini Cooper 998cc : 7 228
Total : 16 396

Mini Cooper S Mk II
Austin Mini Cooper S 1275cc : 2 687
Morris Mini Cooper S 1275cc : 3 642
Total : 6 329

Mini Clubman
Mini Clubman saloon : 275 583
Mini Clubman estate : 197 606
Mini 1275GT : 110 673
Total : 583 862

Mini MkIII/IV/V/VI
Mini 850 : 407 670
Mini 1000/City/Mayfair : 1 439 819
Mini 1100 : 78 853
Mini 1300 (export) : 21 360
Mini Sprite : 17 833
Mini Mayfair : 16 250
Mini Cooper RSP : 1 650
Mini Cooper Carburettor : 19 899
Mini Cooper 1.3i (92-96) : 42 880
Mini Cabriolet (LAMM) : 75
Mini Cabriolet (Rover) : 1 081
Total : 2 047 370

Mini MkVII (1996-2000)
Mini & Mini Cooper
Total : 65 695

Mini Van
Austin Minivan : 174 000
Morris Minivan 169 249
Mini Van 850 : 94 899
Mini Van 1000 : 82 356
Total : 521 494

Mini Pick-up
Austin Mini Pick-up : 18 000
Morris Mini Pick-up : 12 652
Mini Pick-up 850 : 12 130
Mini Pick-up 1000 : 15 397
Total : 58 179

Mini Moke
Austin Mini Moke : 5 422
Morris Mini Moke : 9 096
European Total : 14 518
Australian Mini Moke : 26 142
Portuguese Mini Moke : 9 277
Total : 49 937

Riley Elf
Elf MkI : 3 522
Elf MkII : 17 816
Elf MkIII : 9 574
Total : 30 912

Wolseley Hornet
Hornet MkI : 3 166
Hornet MkII : 16 785
Hornet MkIII : 8 504
Total : 28 455

Mini Pick up : Austin Se7en Pick-up 1961, Austin Mini Pick-up 1961- 1969, Morris Mini Pick-up 1961-1969, Mini Pick-up 1969-1983

23/03/2010 un commentaire

1. Contexte.

Après les premiers succès commerciaux du Mini van, il sembla logique de proposer une version Pick-up. Celui-ci apparait en janvier et est mis en production en avril 1961, soit un an après la version van. Tout comme ce dernier, le Pick-up fait partie de la famille des petits véhicules utilitaires LCV (Light Commercial Vehicle). C’est ainsi tout naturellement qu’on les verra se côtoyer sur certaines documentations commerciales et publicitaires.

Le Pick-up est le deuxième utilitaire 1/4 de tonne sur une base Mini proposé par BMC.

2. Rentabiliser la gamme encore et encore.

Il s’agit encore d’un utilitaire dans sa plus simple expression car le Pick-up peut se résumer à une cabine à deux places munie d’un plateau arrière !

Tout comme sur le Van, la calandre est directement imprimée dans la tôle et les équipements intérieurs sont réduits au strict minimum : les deux fauteuils sont en skaï noir, le plancher est recouvert d’un tapis en caoutchouc et tous les éléments de carrosserie intérieure sont peints.

Tout comme sur le Van (à gauche), la batterie et la roue de secours sont placées sous le plateau de charge.

Nous voilà de nouveau en présence d’un modèle 100 % “Issigonis spirit”.

3. Un véhicule très utilitaire !

Le volume utile annoncé est de 1,83 m³ pour 250 kilos de charge utile, pour un poids à vide de 621 kg. Le plateau arrière mesure 1,40 m mais une fois la ridelle arrière baissée (elle est munie d’une plaque d’immatriculation pivotante), la longueur  totale passe à 1,83 m.

La bâche sera par la suite proposée en option, montée sur des arceaux. Elle comportait une  “vitre” arrière en matière plastique. Les améliorations apportées à ce modèle suivront pas à pas celles du Mini van, c’est à dire, pas grand chose !

Mini Pick Up

Mini Pick Up

Le moteur 998cc sera proposé en option à partir d’octobre 1967. La version 850cc sera définitivement arrêtée en novembre 1980 et ne sera plus vendue qu’en version 998cc.

4. Un succès commercial mitigé ?

L’arrêt total de production de ce modèle aura lieu en Mai 1983. Le Pick-up n’atteindra que difficilement 11% de la vente totale des vans.

Ce très beau Pick-up est d’une couleur non d’origine, tout comme les sièges, les élargisseurs d’ailes et les jantes.

Le Pick-up ne sera jamais officiellement importé en France, ce qui en fait sa rareté dans notre beau pays !

5. Spécifications

Pick-up 850 (jusqu’en 1980) Pick-up 1000 (en option de 1967 à 1980)
Motorisation 848 cc 4 cylindres OVH 998 cc 4 cylindres OVH
Alésage & course 62.94 mm / 68.26mm 64.59 mm / 76.20mm
Taux de compression 8.3:1 8.3:1
Puissance réelle 33 cv à 5.300 tours 38 cv à 5.250 tours puis 39 Cv à 4.750 tours à partir de 1974.
Couple maximum 6.0852 kg/m à 2.900 tours puis 5.53 m/kg à partir de 1974. 7.1916 kg/m à 2.700 tours puis 7.12245 kh/m à 2.900 tours à partir de 1974.
Transmission Traction avant, boite manuelle 4 vitesses.
Freins Tambours AV et AR
Direction Crémaillère
Roues 3.5 x 10 in en tôle
L x l x h mètres 3.307 x 1.410 x 1.359
Voie AV / AR mètres 1.213 x 1.265
Poids à vide 621 kg
Réservoir 27 litres
Vitesse maximum 121 km/h

Mini Pick-up

Mini Pick-up

6. Options

Lave glace (jusqu’en 1962), ceintures de sécurité (jusqu’en 1974), rétroviseur intérieur, bâche avec armature,  moteur 998cc à partir de 1967.

7. Production (chiffres approximatifs).

Austin Mini Pick-up : 18.075
Morris Mini Pick-up : 12.577
Mini Pick-up : 12.130
Mini Pick-up 15.397
Total : 58.179

La simplicité de ce petit véhicule utilitaire correspondait probablement le plus à l’esprit Mini d’Issigonis.

La Mini, une voiture qui ne date pas d’hier !

22/03/2010 Comments off

La Mini originale (1959-2000), Morris Mini Minor et Austin Seven, est une petite automobile révolutionnaire et pleine de caractère conçue pour British Motor Corporation par Sir Alec Issigonis et fabriquée à Birmingham (Royaume-Uni). Elle fut vendue sous plusieurs marques Austin, Morris, MG, Woleseley, Riley, Leyland et sous licence italienne Innocenti, avant de devenir une marque propre.

Le Royaume Uni étant en pleine crise pétrolière, il s’agissait pour la British Motor Corporation de concevoir une petite voiture économique aussi bien en prix qu’en consommation. L’objectif de ce véhicule révolutionnaire était de consacrer 80% de tout le volume au passager. Il ne restait que 20 % pour la mécanique. Pari tenu. Le succès de cette automobile est immédiat et retentissant.

Les années 1960 seront la période glorieuse de la Mini avec des achats bien mis en scène par des vedettes, et des victoires en rallyes de la Mini pensée par John Cooper.

En 1964, la Mini Cooper S, modèle sport, pilotée par Paddy Hopkirk remporte le rallye de Monte-Carlo se payant la tête des gros V8 américains. S’en suivra une longue carrière dans de nombreuses courses, jusqu’à aujourd’hui où elle brille encore.

De nombreux modèles seront produits, comme la Clubman, le pick up, le Van, la Cooper, la Morris Traveler, l’Austin Countryman, la Mini Moke…

La production de la MINI classique prit fin en 2000, après plus de 5,3 millions d’exemplaires de la célèbre petite anglaise vendue dans le monde entier.

Aujourd’hui des centaines de clubs de passionnés dans le monde entier (France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Royaume Uni, Italie, Portugal, Espagne, Malte, Allemagne mais aussi Japon, USA, Afrique du Sud, Australie, Antilles) organisent rencontres, rallyes et courses !

Pour illustrer tout cela, une petite histoire de la MINI en images… Merci à linternaute.com !

http://www.linternaute.com/auto/citadine/photo/tout-sur-la-mini/tout-sur-la-mini.shtml

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