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Sir Alec Issigonis (1906 – 1988), le père de la Mini

23/12/2010 Comments off

Designer automobile britannique d’origine grecque, Alex Issigonis est surtout connu comme le créateur de notre chère Mini, mais il a aussi créé 2 des 5 meilleures ventes de voitures de l’histoire automobile anglaise : la Morris Minor et l’Austin 1100.

”One thing that I learnt the hard way – well not the hard way, the easy way – when you’re designing a new car for production, never, never copy the opposition,”… “Si j’avais une leçon à retenir, pas nécessairement à mes dépends,  c’est quand vous créez une nouvelle voiture ne copiez jamais, jamais la concurrence.” explique Alec Issigonis quand on lui demande de résumer son approche du design automobile.

En personnage excentrique et souvent très franc, Issigonis n’accordait que peu d’intérêt aux études de marché et même aux mathématiques, décrits comme “l’ennemi de tout homme vraiment créatif” (“the enemy of every truly creative man”).

Sir Alec Issigonis

Sir Alec Issigonis, designer automobile

Sir Alexander Arnold Constantine Issigonis, dit Alec Issigonis (18 novembre 1906 – 2 octobre 1988), était un ingénieur grec, né à Smyrne (Izmir) en Turquie. Enfant, il ne montre aucun intérêt pour l’automobile et attend ses 12 ans pour monter dans une voiture pour la première fois.

Son père, anglais d’origine grecque, était ingénieur dans la fabrication de moteurs de sous-marins et c’est à son contact qu’il va découvrir et apprécier la mécanique. Malheureusement, son père meurt peu de temps après leur exil vers la Grèce, Alec n’a que 16 ans. Ainsi, sa mère, Hulda, la fille d’un brasseur bavarois, devient la figure pivot dans sa vie.

famille Issigonis

de g à d : Hetty Walker, Mr Ritchie, Clara Crespi, May Walker, Constantine Issigonis, Alec Issigonis, Hulda Issigonis, Gerry Walker

Après la première guerre mondiale et après la défaite de l’armée grecque face à l’armée d’Atatürk en 1922, Hulda et Alec quittent la Grèce pour l’Angleterre.

Quand il sort diplômé à 19 ans, sa mère lui offre une voiture, une Singer 10 qu’il nomme Salome, pour qu’ils fassent ensemble un tour de l’Europe de 2 mois. Cette expérience le mènera en Belgique puis en France (Paris, Versailles jusqu’à Monte-Carlo et un passage par les Alpes) et fait naître en lui l’envie d’améliorer la fiabilité des voitures de l’époque tant les problèmes techniques ont été nombreux !

Hulda Issigonis à bord de la Singer Saloon nommée "Salome".

Alec résiste au souhait de sa mère de le voir faire des études d’Art et en 1925, il s’engage dans un cycle de trois années d’études d’ingénieur en génie mécanique à Battersea Polytechnic. Pour la petite histoire, Issigonis échoue trois fois à l’épreuve de mathématiques mais excelle dans le dessin.

A la fin de ses études, il commence  à travailler en 1928 en tant que dessinateur et commercial pour un bureau d’étude automobile qui développait un type d’embrayage semi-automatique. Avec sa première paye, il s’achète une Austin Seven qu’ils transforme afin de participer à sa première course en 1929.

Pendant son temps-libre de 1933 à 1938, Issigonis travaille avec son ami George Dowson sur un projet personnel de création d’une voiture de course faite maison : la Lightweight Special. Construite sans l’aide d’outils de production professionnels, il ne la finira jamais, son travail lui prenant trop de temps, mais cela lui permet d’apprendre à se servir de ses mains.

Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

l'Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

Issigonis-George-dowson-lightweight-special-1939

Alec conseille George Dowson au volant de la Lightweight Special - 1939 Course de côte de Prescott-Hill

En 1936, il entre chez Morris Motors au poste d’ingénieur du train-roulant, une société fondée à Oxford en 1912 par William Morris. Celui-ci était convaincu de la possibilité d’une production de haut volume, à faible coût suivant le modèle de Ford.
Issigonis y développe sa connaissance des systèmes de suspension indépendante, moins onéreux que les autres et met au point un système de ressorts de suspensions indépendantes (à la place des lames de ressort) pour la Morris Ten de 1938.

Issigonis, designer chez Morris Motors

Issigonis, designer chez Morris Motors

Morris Ten

Pendant la seconde guerre mondiale, Morris Motor participe à l’effort de guerre. Issigonis, exempté d’armée, reste à l’usine de Cowley et travaille sur des véhicules militaires de différents types et sur des moteurs d’avion.
Malgré cet engagement, la société travaille à partir de 1941 au développement d’un véhicule populaire, aux faibles coûts de production, une voiture compacte de deux places.

Travaillant sous la direction de l’ingénieur en chef de Morris Motor, A. V. Oak, Issigonis imagine quasiment entièrement le design et les spécifications techniques de la Morris Minor, alors nommée projet “Mosquito”. Oak le soutient grandement et donne à Issigonis la liberté totale sur le design complet de l’automobile et la possibilité de créer une toute nouvelle carrosserie à partir d’éléments existants de châssis.

William Morris, devenu Lord Nuffield, est furieux quand il voit le prototype final et le surnomme “the poached egg”, l’œuf poché ! De nombreux journalistes et professionnels de l’automobile se rangent à son avis lorsqu’elle est mise en vente en 1948 mais ils changent d’avis rapidement, certainement du fait de sa grande facilité de conduite en comparaison des autres véhicules de cette époque. Ce modèle fût produit jusqu’en 1971 !

Dessin Mini Minor

Morris Minor

Encouragé par le succès de la Morris Minor, Issigonis continue ses recherches en design chez Morris Motors, mais quand celle-ci fusionne avec l’Austin Motor Company en 1952 pour former la British Motor Corporation (BMC), il démissionne de peur de perdre sa liberté dans une si grosse entreprise et intègre la société Alvis.
Là, il travailla à un projet de voiture de luxe du type limousine avec son ami Alex Moulton, spécialiste des systèmes de suspension qui invente le concept de suspensions hydrolastiques et devient célèbre plus tard pour sa bicyclette compacte à petites roues.

Alex Moulton et son célèbre cycle Moulton

Quand Alvis met fin à ce projet pour fautes de moyens financiers, Issigonis accepte l’invitation de Leonard Lord de réintégrer BMC. La mission confiée à Issigonis et son équipe est de trouver un moyen de combattre l’importation en masse de “bubble cars” à bas prix venues d’Allemagne et d’Italie.

Bubble Car Iso Isetta

Bubble Car Iso Isetta

Bubble car Isetta cuba

Bubble car Isetta Cuba

Il travaillera en étroite collaboration avec le dessinateur Jack Daniels qui sera chargé de transformer ses dessins en schémas techniques de production de prototype.

Jack daniels 1959 Ado 15

Jack Daniel travaillant sur le projet ADO 15 - 1959

Afin de regagner des parts de marché, son département est chargé de créer un véhicule sophistiqué sur le plan du comportement, économique (donc bon marché à l’achat et à l’entretien) et contenant 4 places, le tout en utilisant un moteur déjà existant chez BMC.

Issigonis est réputé pour avoir dessiné les parties clés du projet top secret appelé à l’origine XC 9003, avant celui de l’ADO 15 (Austin Design Office Project 15), sur des nappes de tables de restaurants. Le design développé est révolutionnaire et est en passe de devenir la meilleure vente de voiture d’Europe : la Mini.

Train-avant de Mini dessiné sur un coin de table

Plan de la Mini

Issigonis n’a pas inventé le concept de mini voiture mais devient le créateur de la plus célèbre d’entre elles. Il place transversalement le moteur qui se trouvait traditionnellement dans une position longitudinale, permettant de gagner de précieux centimètres sur la longueur totale. En changeant l’emplacement du moteur, il gagne tant d’espace qu’il peut accommoder une quatre places sur une base de petite taille, facile à stationner. Au final 80% des 3m de long de la voiture sont dédiés aux passagers et à leurs bagages.

La Mini bénéficie des recherches d’Alex Moulton sur les suspensions : son objectif était d’obtenir une flexibilité variable, particulièrement favorable sur une auto légère dont la charge varie fortement selon que le conducteur roule seul ou bien accompagné de trois passagers. Alex Moulton avait déjà breveté un système de suspensions interconnectées dans lequel des éléments de caoutchouc travaillaient en compression.

Ce matériau se révèle idéal pour la Mini : par rapport à son volume et à sa masse, il possède une très grande capacité de charge doublée d’une propriété d’auto-amortissement (appelée hystérésis). Sur la Mini, le système Moulton économise une place précieuse : un cône de métal relié au bras supportant la roue déforme progressivement un bloc de caoutchouc. Plus le cône s’enfonce, plus le caoutchouc lui oppose de résistance : sans perdre de son élasticité, la suspension se durcit ainsi progressivement. Les suspensions avant indépendantes donnent ainsi la très bonne tenue de route de la Mini.

Alex Moulton et Alec Issigonis

Suspensions hydrolastiques Moulton

De plus, il fallait être fou ou du moins parfaitement obstiné pour se présenter chez Dunlop et demander la fourniture d’un pneu si ridiculement petit, capable de résister aux contraintes imprimées par une voiture de 635 kg lancée à 120 km/h. A l’époque, la Fiat 500 roulait sur des pneus de 15 pouces, tandis que les enveloppes de 10 pouces étaient réservées aux microvoitures de type Heinkel ou Isetta : des engins moitié moins lourds et moitié moins rapides que la Mini !

Tout autre qu’Issigonis aurait été refoulé sans ménagement. Mais le responsable des études de la British Motor Corporation (BMC) avait l’avantage de bien connaitre personnellement son homologue de chez Dunlop, Tom French. Ce dernier lui prête une oreille bienveillante et on raconte que sans sa bonne humeur et son esprit d’entreprise, le défi lancé par Issigonis n’aurait pas été relevé : concevoir un pneu de 10 pouces capable d’effectuer 935 rotations par kilomètre contre 700 pour une enveloppe de 12 pouces.

Contre toute attente cependant, Dunlop a la partie facile : ses pneus ne feront jamais parler d’eux, au contraire de l’embrayage ou de l’étanchéité de la caisse, tous deux sujets à des défaillances sur les premiers modèles.

Voilà qui est heureux car Issigonis avait fait des roues de 10 pouces la clé de son projet. On a souvent tenté de décrire à quoi aurait ressemblé le fruit de l’étude ADO 15 si elle avait du se contenter de roues plus grandes.

Une Mini équipée de roues d'Austin 7, presque deux fois plus grandes que celles de la mini. Issigonis la montrait à tous ceux qui doutaient de son choix de pneumatiques !

Après avoir conduit un prototype, Sir Leonard Lord intime l’ordre à Issigonis de sortir la voiture en production dans l’année. Le design était tellement différent que BMC était consterné par le coût des outils de production nécessaires. Loin de se laisser décourager, Issigonis dessine ces outils lui-même.

Alec Issigonis présente la Mini à la presse le 18 août 1959 à Chobham.

Lancée en 1959, la Mini devient bientôt un best-seller en Europe et est petit à petit érigée comme une icône des années 60. Parmi les 5 millions de Mini produites par BMC, plusieurs sont acquises par des célébrités telles que les Beatles, Peter Sellers, Dudley Moore ou Steve Mc Queen.

La Mini, un véritable mythe made in England !

Dessin du prototype de la Mini par Issigonis

Le plus grand éclairage médiatique de la Mini est certainement dû au film The Italian job avec Mickael Cain, sortit en 1969, mettant en scène de nombreuses courses poursuites de Mini.

italian-job-movie-1969

Toujours ambitieux, Issigonis développe de nombreuses versions comme le Van, le Pick-up ou la Moke (véhicule militaire à l’origine), la Morris Mini Traveller (utilisée par les pompiers et la poste en Grande-Bretagne).
La seule variation qui ne l’intéressait pas était celle pour la course et le rallye, alors que son design et sa bonne tenue de route en faisait une voiture toute adaptée à la compétition.
Ceci n’échappe pas au constructeur automobile John Cooper qui transforme la populaire petite Mini en une voiture de compétition de haute performance, la Mini Cooper, qui remporte de nombreux prix.

James Hunt, Jackie Stewart et Niki Lauda commencent leur carrière de course en Mini Cooper !

1964 Racing Car Show, après la victoire de la Mini au Rallye de Monte Carlo. A droite, Alec Issigonis et John Cooper. Face à la Mini ,Bill Appleby, Chef motoriste chez BMC, createur du moteur série A.

Par la suite, Issigonis persévère dans son obsession d’optimisation d’espace associée à un véhicule ayant une bonne tenue de route et se penche sur les voitures de taille moyenne.

Il donne à BMC le modèle 1100, travaillant en collaboration avec Pininfarina en Italie, dont Sergio Pininfarina dessine lui-même la coque extérieure. Lancée sous le nom Morris 1100 en 1962 et un an plus tard comme Austin 1100, elle servira bien les intérêts de BMC grâce sa ligne propre et classique.

Austin Morris 1100

En 1961, Alec Issigonis devient membre du directoire de l’Austin Motor Company et deux ans plus tard de toute la British Motor Company. Il est admis comme membre de la Royal Society puis est anobli par la reine en 1969.

En individualiste sans compromis, on attribue à Issigonis la phrase “a camel is a horse designed by committee”, un chameau est un cheval créer par un comité… C’était un penseur indépendant dédaignant les conventions et qui n’acceptait pas les conseils croyant profondément que ce qu’il créait était suffisamment bon pour tout le monde.

Sir Alec Issigonis prend sa retraite en 1971, mais gardera un bureau d’étude à l’intérieur de la société jusqu’en 1987. Il décède le dimanche 2 octobre 1988, peu avant de fêter ses 82 ans.

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - décès Issigonis

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - Disparition Issigonis


Décorations:

# Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE), 1964
# Médaille Leverhulme,1966
# Membre de la Royal Society (FRS), élu le 16 mars 1967
# Chevalier, 1969

Source : Issigonis, the official biography, par Gillian Bardsley mais aussi www.designmuseum.org

Datch.fr, le spécialiste de pièces Mini & Triumph

17/12/2010 Comments off

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Kits cars et conversions : Crayford Mini Surrey Moke

22/04/2010 Comments off

Crayford Auto Development de Westerham a “relook” la Mini Moke en lui retirant tous les aspects initiaux destinés à l’armée britannique et américaine. Une série de 20 véhicules furent produits avec l’appellation “Surrey Moke”.

Crayford Mini Surrey Moke

Destinées pour l’essentiel à l’exportation, au moins cinq d’entre elles sont restées un certain temps en Grande Bretagne, pour figurer dans le tournage de la célèbre série télévisée : “Le Prisonnier”. Le seul moyen de locomotion dans LE village est fourni par des taxi Mini Moke.

Tournage de la série Le Prisonnier - Surrey Moke

Série Le Prisonnier

Si certes, certains accessoires comme les capotes, tissus, sièges et panneaux de bois, ont été sous-traités à l’entreprise Wood & Picket de Londres, la production reste marquée Crayford !

Crayford Surrey Moke

La Mini en Australie

21/04/2010 Comments off

Introduite en Australie en 1961, sous l’appellation Morris 850, la Mini a immédiatement remportée un succès comparable à celui de son pays d’origine.

La Mini en Australie doit faire preuve d'endurance.

La production locale commença vers la fin de l’année 1961 avec quelques détails la différenciant de ses homologues européennes puisque certaines pièces étaient fabriquées localement.

1962, la 1ère Mini Cooper qui équipera une partie des forces de Police !

En 1963 la Mini représente, à elle seule, la 3e meilleure vente en Australie en totalisant près de 21 000 véhicules vendus, soit 7% du marché local.

Confort...

Economie...

travail soigné...

On se l'arrache !

La Mini Cooper S est proposée en Australie à partir de 1965.

1966 marque le début de la production de la Mini Moke sur lesquelles sont opérées certains changements par rapport à la conception initiale.

Mini Moke australienne

La motorisation sera plus puissante (998, 1100 ainsi que parfois le 1275cc), la protection du carter de vidange renforcée, des emplacements de rangement supplémentaires, des sièges plus confortables ainsi qu’un réaménagement de la tuyauterie de freins et d’essence afin de leur offrir une plus grande protection.

Mini K

Une Mini Kangourou

1969 voit l’apparition de la “Morris Mini K” équipée d’un moteur 1098 cc. La lettre “K” fait référence à “Kangourou”, ce qui signifiait que la Mini était construite à 80% en Australie.

Moteur 1098 cc

En 1971 apparait la Mini Clubman qui supplantera presque tous les autres modèles.

1975 : la fabrication locale du moteur 1098cc cesse, au profit de l’importation de 998cc en provenance de la Grande Bretagne.

La Mini LS de 1977 était une version “luxueuse” de la Mini. Elle était équipée de série avec des jantes en magnésium, des phares anti-brouillard, un toit en vinyl, un habillage des fauteuils “sport”, un compte tour et une peinture métal. Elle était proposée équipée d’un moteur 998 cc ou 1275 cc.

Observez les poignées de portes.

A l’annonce de l’arrêt de la production de la Cooper S par British Leyland, la direction de l’usine australienne est désappointée. En effet la Cooper S rencontrait un réel succès. Le stock de moteurs et de pièces de Cooper S fut tout simplement utilisé dans la construction. La production de la Mini cesse en Australie en 1978. La production totale s’arrêtant à 176.284 exemplaires. C’est en 1982 que la  production de la Mini Moke sera suspendue. Les chaînes de montage sont employées pour construire des Peugeot plus rentables !

Mini Moke : pré-production

24/03/2010 Comments off

“Moke” est le terme employé au 19e siècle par les Australiens pour désigner un cheval de mauvaise qualité et par les Anglais pour désigner un âne…

1. Introduction

Les marques qui forment la British Motor Company ont toujours construit des véhicules militaires. Alec Issigonis avait acquis une certaine expérience dans ce domaine durant la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle il avait entre autres développé un petit véhicule blindé de reconnaissance nommé “Salamander”.

Salamander

Version amphibie testée dans une piscine en 1942

Produite à l’usine Morris de Cowley, la Salamandre a un petit lien de parenté avec la Mini.
Conçue avec une structure monocoque, sa suspension à barre de torsion se retrouvera plus tard sur la Morris Minor, alors que son train avant et une partie de la suspension apparaîtront par la suite sur la Mini et consécutivement sur la Moke !

La Champ

La Champ

La Champ, un autre projet sur lequel a travaillé Issigonis, avait démarré pendant la guerre et ne verra le jour qu’en 1952.

2. Développement

Issigonis et sa Mini Moke

L’histoire automobile a été le témoin de plusieurs tentatives de construction de véhicules utilitaires à vocation militaire, sur la base d’un véhicule populaire produit en grand nombre telles que la Ford T, la VW Kübel, la Citroën Méhari, la Renault 4L…

L’armée britannique d’après-guerre avait besoin d’un petit véhicule qui puisse être parachuté, stocké facilement (à l’image de la célèbre Jeep Willys), rouler à 100 km/h et être suffisamment petit et léger pour pouvoir être dégagé à bout de bras par une poignée d’hommes.

Séduite par l’idée d’un possible contrat juteux avec l’armée, la société BMC confia en 1957 le leadership d’un projet de véhicule militaire à Alec Issigonis. Celui-ci fût développé parallèlement à celui de la Mini.
C’est donc tout naturellement que certains composants de l’ADO15 (la Mini) se retrouvent dans ce projet appelé “The Moke”.

Ainsi, le moteur original 948 cc et les organes de transmission de la Mini sont fixés à une coque en forme de barquette, sans portière et avec un pare-brise rabattable. Cette dernière particularité permet de stocker les Mokes les unes sur les autres !

Des prototypes ont ainsi roulé en 1959, bien avant ceux de l’Austin Se7ven ou de la Morris Mini Minor.

3. Un “non” militaire irrévocable, ou presque…

C’est en 1962 sous l’appellation Minimoke que quelques prototypes furent présentés au Centre d’études et de Recherches des Véhicules de Combat à Chobham. Il devint immédiatement évident que la faible garde au sol était un handicap majeur.

Prototype 1960

Dans une seconde version de pré-production, l’empattement est raccourci, la garde au sol est augmentée et le carter est protégé. La carrosserie est également un peu modifiée, puisqu’on trouve des loges de rangement sur les côtés et un nouveau “nez”.

Moke Moke

Bien qu’ayant des atouts indéniables, la Minimoke a une faible garde au sol.

Les promoteurs de la Moke essaient d’expliquer aux militaires qu’en cas de problème sur terrain accidenté, la Mini Moke peut être portée et déplacée par son équipage. Les Royal Marines et la RAF rejettent une nouvelle fois la Moke !

Moke - Prototype 1962

Moke - prototype 1962

Seule la Royal Navy montre un peu d’intérêt, mais uniquement parce que son parc de Citroën 2 CV pick-up ne pourra pas être renouvelé, la production cessant à l’usine d’assemblage de Slough en Angleterre.

Moke - prototype 1963

Moke - prototype 1963

Une Moke au service de la Royal Navy

Une Moke au service de la Royal Navy

4. Nouveau projet, sans suite.

Dès 1962, Alec Issigonis présente en parallèle un nouveau projet de développement.

Twini-Moke - Austin 8 cylindres

Twini-Moke - Austin 8 cylindres

Twini-Moke - Austin 8 cylindres

Croquis Austin 8 cylindres 1696cc

Il s’agit d’une Mini Moke à quatre roues motrices qui nécessite le montage d’un deuxième moteur à l’arrière du véhicule. L’adjonction d’un moteur 848cc lui fait prendre le nom de “Twini-Moke”. Ce véhicule est ainsi présenté comme la première Austin 8 cylindres avec une cylindrée de 1696cc !

Twini-Moke conduite par Jack Daniels accompagné d'Alec Issigonis

Twini Moke envoyée aux États-Unis

Un prototype équipé de deux moteurs 1098cc et chaussé de roues en 12″ fût même testé en 1964 par l’armée américaine, mais toujours avec le même verdict : la garde au sol est trop basse ! De plus, une telle solution laissait apparaitre un sérieux problème de répartition de puissance. En effet, les deux moteurs n’étant pas interconnectés, les réactions du couple moteur et les répartitions de poids pouvaient éventuellement faire perdre de la traction au train avant, mettant ainsi le moteur arrière dans une fâcheuse situation de charge au risque de caler !

Twini Moke militaire

N’ayant trouvé aucun succès auprès des militaires de quelque nationalité que ce soit, BMC décide alors de réorienter ce projet vers le marché civil…

Classification MK1, 2, 3, 4, 5, 6, & 7 – production par modèle

23/03/2010 Comments off

La Mini a fait l’objet de plusieurs versions. Voici quelques indications pour s’y retrouver.

Mk1 : 1959 – 1967
Mk2 : 1967-69
Mk3 : 1969-76
Mk4 : 1976-84
Mk5 : 1984-91
Mk6 : 1991-96
Mk7 : 1996-00

Production par modèle (chiffres approximatifs):

Mini MkI
Austin Se7en/Mini : 43 5500
Morris Mini-Minor : 510 000
Auston Countryman : 85 500
Morris Traveller : 75 500
Total : 1 106 500

Mini Cooper MkI
Austin Mini Cooper 997cc : 12 395
Morris Mini Cooper 997cc : 12 465
Austin Mini Cooper 998cc : 17 737
Morris Mini Cooper 998cc : 21 627
Total : 64 224

Mini Cooper S MkI
Austin Mini Cooper S 1071 cc : 2 135
Morris Mini Cooper S 1071cc : 1 896
Austin Mini Cooper S 970cc : 481
Morris Mini Cooper S 970cc : 482
Austin Mini Cooper S 1275cc : 6 489
Morris Mini Cooper S 1275cc : 7 824
Total : 19 307

Mini Mk II
Austin Mini : 154 000
Morris Mini : 206 000
Austin Countryman : 22 500
Morris Traveller : 23 500
Total : 406 000

Mini Cooper Mk II
Austin Mini Cooper 998cc : 9 168
Morris Mini Cooper 998cc : 7 228
Total : 16 396

Mini Cooper S Mk II
Austin Mini Cooper S 1275cc : 2 687
Morris Mini Cooper S 1275cc : 3 642
Total : 6 329

Mini Clubman
Mini Clubman saloon : 275 583
Mini Clubman estate : 197 606
Mini 1275GT : 110 673
Total : 583 862

Mini MkIII/IV/V/VI
Mini 850 : 407 670
Mini 1000/City/Mayfair : 1 439 819
Mini 1100 : 78 853
Mini 1300 (export) : 21 360
Mini Sprite : 17 833
Mini Mayfair : 16 250
Mini Cooper RSP : 1 650
Mini Cooper Carburettor : 19 899
Mini Cooper 1.3i (92-96) : 42 880
Mini Cabriolet (LAMM) : 75
Mini Cabriolet (Rover) : 1 081
Total : 2 047 370

Mini MkVII (1996-2000)
Mini & Mini Cooper
Total : 65 695

Mini Van
Austin Minivan : 174 000
Morris Minivan 169 249
Mini Van 850 : 94 899
Mini Van 1000 : 82 356
Total : 521 494

Mini Pick-up
Austin Mini Pick-up : 18 000
Morris Mini Pick-up : 12 652
Mini Pick-up 850 : 12 130
Mini Pick-up 1000 : 15 397
Total : 58 179

Mini Moke
Austin Mini Moke : 5 422
Morris Mini Moke : 9 096
European Total : 14 518
Australian Mini Moke : 26 142
Portuguese Mini Moke : 9 277
Total : 49 937

Riley Elf
Elf MkI : 3 522
Elf MkII : 17 816
Elf MkIII : 9 574
Total : 30 912

Wolseley Hornet
Hornet MkI : 3 166
Hornet MkII : 16 785
Hornet MkIII : 8 504
Total : 28 455

La Mini, une voiture qui ne date pas d’hier !

22/03/2010 Comments off

La Mini originale (1959-2000), Morris Mini Minor et Austin Seven, est une petite automobile révolutionnaire et pleine de caractère conçue pour British Motor Corporation par Sir Alec Issigonis et fabriquée à Birmingham (Royaume-Uni). Elle fut vendue sous plusieurs marques Austin, Morris, MG, Woleseley, Riley, Leyland et sous licence italienne Innocenti, avant de devenir une marque propre.

Le Royaume Uni étant en pleine crise pétrolière, il s’agissait pour la British Motor Corporation de concevoir une petite voiture économique aussi bien en prix qu’en consommation. L’objectif de ce véhicule révolutionnaire était de consacrer 80% de tout le volume au passager. Il ne restait que 20 % pour la mécanique. Pari tenu. Le succès de cette automobile est immédiat et retentissant.

Les années 1960 seront la période glorieuse de la Mini avec des achats bien mis en scène par des vedettes, et des victoires en rallyes de la Mini pensée par John Cooper.

En 1964, la Mini Cooper S, modèle sport, pilotée par Paddy Hopkirk remporte le rallye de Monte-Carlo se payant la tête des gros V8 américains. S’en suivra une longue carrière dans de nombreuses courses, jusqu’à aujourd’hui où elle brille encore.

De nombreux modèles seront produits, comme la Clubman, le pick up, le Van, la Cooper, la Morris Traveler, l’Austin Countryman, la Mini Moke…

La production de la MINI classique prit fin en 2000, après plus de 5,3 millions d’exemplaires de la célèbre petite anglaise vendue dans le monde entier.

Aujourd’hui des centaines de clubs de passionnés dans le monde entier (France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Royaume Uni, Italie, Portugal, Espagne, Malte, Allemagne mais aussi Japon, USA, Afrique du Sud, Australie, Antilles) organisent rencontres, rallyes et courses !

Pour illustrer tout cela, une petite histoire de la MINI en images… Merci à linternaute.com !

http://www.linternaute.com/auto/citadine/photo/tout-sur-la-mini/tout-sur-la-mini.shtml

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