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Sir Alec Issigonis (1906 – 1988), le père de la Mini

23/12/2010 Comments off

Designer automobile britannique d’origine grecque, Alex Issigonis est surtout connu comme le créateur de notre chère Mini, mais il a aussi créé 2 des 5 meilleures ventes de voitures de l’histoire automobile anglaise : la Morris Minor et l’Austin 1100.

”One thing that I learnt the hard way – well not the hard way, the easy way – when you’re designing a new car for production, never, never copy the opposition,”… “Si j’avais une leçon à retenir, pas nécessairement à mes dépends,  c’est quand vous créez une nouvelle voiture ne copiez jamais, jamais la concurrence.” explique Alec Issigonis quand on lui demande de résumer son approche du design automobile.

En personnage excentrique et souvent très franc, Issigonis n’accordait que peu d’intérêt aux études de marché et même aux mathématiques, décrits comme “l’ennemi de tout homme vraiment créatif” (“the enemy of every truly creative man”).

Sir Alec Issigonis

Sir Alec Issigonis, designer automobile

Sir Alexander Arnold Constantine Issigonis, dit Alec Issigonis (18 novembre 1906 – 2 octobre 1988), était un ingénieur grec, né à Smyrne (Izmir) en Turquie. Enfant, il ne montre aucun intérêt pour l’automobile et attend ses 12 ans pour monter dans une voiture pour la première fois.

Son père, anglais d’origine grecque, était ingénieur dans la fabrication de moteurs de sous-marins et c’est à son contact qu’il va découvrir et apprécier la mécanique. Malheureusement, son père meurt peu de temps après leur exil vers la Grèce, Alec n’a que 16 ans. Ainsi, sa mère, Hulda, la fille d’un brasseur bavarois, devient la figure pivot dans sa vie.

famille Issigonis

de g à d : Hetty Walker, Mr Ritchie, Clara Crespi, May Walker, Constantine Issigonis, Alec Issigonis, Hulda Issigonis, Gerry Walker

Après la première guerre mondiale et après la défaite de l’armée grecque face à l’armée d’Atatürk en 1922, Hulda et Alec quittent la Grèce pour l’Angleterre.

Quand il sort diplômé à 19 ans, sa mère lui offre une voiture, une Singer 10 qu’il nomme Salome, pour qu’ils fassent ensemble un tour de l’Europe de 2 mois. Cette expérience le mènera en Belgique puis en France (Paris, Versailles jusqu’à Monte-Carlo et un passage par les Alpes) et fait naître en lui l’envie d’améliorer la fiabilité des voitures de l’époque tant les problèmes techniques ont été nombreux !

Hulda Issigonis à bord de la Singer Saloon nommée "Salome".

Alec résiste au souhait de sa mère de le voir faire des études d’Art et en 1925, il s’engage dans un cycle de trois années d’études d’ingénieur en génie mécanique à Battersea Polytechnic. Pour la petite histoire, Issigonis échoue trois fois à l’épreuve de mathématiques mais excelle dans le dessin.

A la fin de ses études, il commence  à travailler en 1928 en tant que dessinateur et commercial pour un bureau d’étude automobile qui développait un type d’embrayage semi-automatique. Avec sa première paye, il s’achète une Austin Seven qu’ils transforme afin de participer à sa première course en 1929.

Pendant son temps-libre de 1933 à 1938, Issigonis travaille avec son ami George Dowson sur un projet personnel de création d’une voiture de course faite maison : la Lightweight Special. Construite sans l’aide d’outils de production professionnels, il ne la finira jamais, son travail lui prenant trop de temps, mais cela lui permet d’apprendre à se servir de ses mains.

Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

l'Austin Seven Sports d'Alec Issigonis - 1930

Issigonis-George-dowson-lightweight-special-1939

Alec conseille George Dowson au volant de la Lightweight Special - 1939 Course de côte de Prescott-Hill

En 1936, il entre chez Morris Motors au poste d’ingénieur du train-roulant, une société fondée à Oxford en 1912 par William Morris. Celui-ci était convaincu de la possibilité d’une production de haut volume, à faible coût suivant le modèle de Ford.
Issigonis y développe sa connaissance des systèmes de suspension indépendante, moins onéreux que les autres et met au point un système de ressorts de suspensions indépendantes (à la place des lames de ressort) pour la Morris Ten de 1938.

Issigonis, designer chez Morris Motors

Issigonis, designer chez Morris Motors

Morris Ten

Pendant la seconde guerre mondiale, Morris Motor participe à l’effort de guerre. Issigonis, exempté d’armée, reste à l’usine de Cowley et travaille sur des véhicules militaires de différents types et sur des moteurs d’avion.
Malgré cet engagement, la société travaille à partir de 1941 au développement d’un véhicule populaire, aux faibles coûts de production, une voiture compacte de deux places.

Travaillant sous la direction de l’ingénieur en chef de Morris Motor, A. V. Oak, Issigonis imagine quasiment entièrement le design et les spécifications techniques de la Morris Minor, alors nommée projet “Mosquito”. Oak le soutient grandement et donne à Issigonis la liberté totale sur le design complet de l’automobile et la possibilité de créer une toute nouvelle carrosserie à partir d’éléments existants de châssis.

William Morris, devenu Lord Nuffield, est furieux quand il voit le prototype final et le surnomme “the poached egg”, l’œuf poché ! De nombreux journalistes et professionnels de l’automobile se rangent à son avis lorsqu’elle est mise en vente en 1948 mais ils changent d’avis rapidement, certainement du fait de sa grande facilité de conduite en comparaison des autres véhicules de cette époque. Ce modèle fût produit jusqu’en 1971 !

Dessin Mini Minor

Morris Minor

Encouragé par le succès de la Morris Minor, Issigonis continue ses recherches en design chez Morris Motors, mais quand celle-ci fusionne avec l’Austin Motor Company en 1952 pour former la British Motor Corporation (BMC), il démissionne de peur de perdre sa liberté dans une si grosse entreprise et intègre la société Alvis.
Là, il travailla à un projet de voiture de luxe du type limousine avec son ami Alex Moulton, spécialiste des systèmes de suspension qui invente le concept de suspensions hydrolastiques et devient célèbre plus tard pour sa bicyclette compacte à petites roues.

Alex Moulton et son célèbre cycle Moulton

Quand Alvis met fin à ce projet pour fautes de moyens financiers, Issigonis accepte l’invitation de Leonard Lord de réintégrer BMC. La mission confiée à Issigonis et son équipe est de trouver un moyen de combattre l’importation en masse de “bubble cars” à bas prix venues d’Allemagne et d’Italie.

Bubble Car Iso Isetta

Bubble Car Iso Isetta

Bubble car Isetta cuba

Bubble car Isetta Cuba

Il travaillera en étroite collaboration avec le dessinateur Jack Daniels qui sera chargé de transformer ses dessins en schémas techniques de production de prototype.

Jack daniels 1959 Ado 15

Jack Daniel travaillant sur le projet ADO 15 - 1959

Afin de regagner des parts de marché, son département est chargé de créer un véhicule sophistiqué sur le plan du comportement, économique (donc bon marché à l’achat et à l’entretien) et contenant 4 places, le tout en utilisant un moteur déjà existant chez BMC.

Issigonis est réputé pour avoir dessiné les parties clés du projet top secret appelé à l’origine XC 9003, avant celui de l’ADO 15 (Austin Design Office Project 15), sur des nappes de tables de restaurants. Le design développé est révolutionnaire et est en passe de devenir la meilleure vente de voiture d’Europe : la Mini.

Train-avant de Mini dessiné sur un coin de table

Plan de la Mini

Issigonis n’a pas inventé le concept de mini voiture mais devient le créateur de la plus célèbre d’entre elles. Il place transversalement le moteur qui se trouvait traditionnellement dans une position longitudinale, permettant de gagner de précieux centimètres sur la longueur totale. En changeant l’emplacement du moteur, il gagne tant d’espace qu’il peut accommoder une quatre places sur une base de petite taille, facile à stationner. Au final 80% des 3m de long de la voiture sont dédiés aux passagers et à leurs bagages.

La Mini bénéficie des recherches d’Alex Moulton sur les suspensions : son objectif était d’obtenir une flexibilité variable, particulièrement favorable sur une auto légère dont la charge varie fortement selon que le conducteur roule seul ou bien accompagné de trois passagers. Alex Moulton avait déjà breveté un système de suspensions interconnectées dans lequel des éléments de caoutchouc travaillaient en compression.

Ce matériau se révèle idéal pour la Mini : par rapport à son volume et à sa masse, il possède une très grande capacité de charge doublée d’une propriété d’auto-amortissement (appelée hystérésis). Sur la Mini, le système Moulton économise une place précieuse : un cône de métal relié au bras supportant la roue déforme progressivement un bloc de caoutchouc. Plus le cône s’enfonce, plus le caoutchouc lui oppose de résistance : sans perdre de son élasticité, la suspension se durcit ainsi progressivement. Les suspensions avant indépendantes donnent ainsi la très bonne tenue de route de la Mini.

Alex Moulton et Alec Issigonis

Suspensions hydrolastiques Moulton

De plus, il fallait être fou ou du moins parfaitement obstiné pour se présenter chez Dunlop et demander la fourniture d’un pneu si ridiculement petit, capable de résister aux contraintes imprimées par une voiture de 635 kg lancée à 120 km/h. A l’époque, la Fiat 500 roulait sur des pneus de 15 pouces, tandis que les enveloppes de 10 pouces étaient réservées aux microvoitures de type Heinkel ou Isetta : des engins moitié moins lourds et moitié moins rapides que la Mini !

Tout autre qu’Issigonis aurait été refoulé sans ménagement. Mais le responsable des études de la British Motor Corporation (BMC) avait l’avantage de bien connaitre personnellement son homologue de chez Dunlop, Tom French. Ce dernier lui prête une oreille bienveillante et on raconte que sans sa bonne humeur et son esprit d’entreprise, le défi lancé par Issigonis n’aurait pas été relevé : concevoir un pneu de 10 pouces capable d’effectuer 935 rotations par kilomètre contre 700 pour une enveloppe de 12 pouces.

Contre toute attente cependant, Dunlop a la partie facile : ses pneus ne feront jamais parler d’eux, au contraire de l’embrayage ou de l’étanchéité de la caisse, tous deux sujets à des défaillances sur les premiers modèles.

Voilà qui est heureux car Issigonis avait fait des roues de 10 pouces la clé de son projet. On a souvent tenté de décrire à quoi aurait ressemblé le fruit de l’étude ADO 15 si elle avait du se contenter de roues plus grandes.

Une Mini équipée de roues d'Austin 7, presque deux fois plus grandes que celles de la mini. Issigonis la montrait à tous ceux qui doutaient de son choix de pneumatiques !

Après avoir conduit un prototype, Sir Leonard Lord intime l’ordre à Issigonis de sortir la voiture en production dans l’année. Le design était tellement différent que BMC était consterné par le coût des outils de production nécessaires. Loin de se laisser décourager, Issigonis dessine ces outils lui-même.

Alec Issigonis présente la Mini à la presse le 18 août 1959 à Chobham.

Lancée en 1959, la Mini devient bientôt un best-seller en Europe et est petit à petit érigée comme une icône des années 60. Parmi les 5 millions de Mini produites par BMC, plusieurs sont acquises par des célébrités telles que les Beatles, Peter Sellers, Dudley Moore ou Steve Mc Queen.

La Mini, un véritable mythe made in England !

Dessin du prototype de la Mini par Issigonis

Le plus grand éclairage médiatique de la Mini est certainement dû au film The Italian job avec Mickael Cain, sortit en 1969, mettant en scène de nombreuses courses poursuites de Mini.

italian-job-movie-1969

Toujours ambitieux, Issigonis développe de nombreuses versions comme le Van, le Pick-up ou la Moke (véhicule militaire à l’origine), la Morris Mini Traveller (utilisée par les pompiers et la poste en Grande-Bretagne).
La seule variation qui ne l’intéressait pas était celle pour la course et le rallye, alors que son design et sa bonne tenue de route en faisait une voiture toute adaptée à la compétition.
Ceci n’échappe pas au constructeur automobile John Cooper qui transforme la populaire petite Mini en une voiture de compétition de haute performance, la Mini Cooper, qui remporte de nombreux prix.

James Hunt, Jackie Stewart et Niki Lauda commencent leur carrière de course en Mini Cooper !

1964 Racing Car Show, après la victoire de la Mini au Rallye de Monte Carlo. A droite, Alec Issigonis et John Cooper. Face à la Mini ,Bill Appleby, Chef motoriste chez BMC, createur du moteur série A.

Par la suite, Issigonis persévère dans son obsession d’optimisation d’espace associée à un véhicule ayant une bonne tenue de route et se penche sur les voitures de taille moyenne.

Il donne à BMC le modèle 1100, travaillant en collaboration avec Pininfarina en Italie, dont Sergio Pininfarina dessine lui-même la coque extérieure. Lancée sous le nom Morris 1100 en 1962 et un an plus tard comme Austin 1100, elle servira bien les intérêts de BMC grâce sa ligne propre et classique.

Austin Morris 1100

En 1961, Alec Issigonis devient membre du directoire de l’Austin Motor Company et deux ans plus tard de toute la British Motor Company. Il est admis comme membre de la Royal Society puis est anobli par la reine en 1969.

En individualiste sans compromis, on attribue à Issigonis la phrase “a camel is a horse designed by committee”, un chameau est un cheval créer par un comité… C’était un penseur indépendant dédaignant les conventions et qui n’acceptait pas les conseils croyant profondément que ce qu’il créait était suffisamment bon pour tout le monde.

Sir Alec Issigonis prend sa retraite en 1971, mais gardera un bureau d’étude à l’intérieur de la société jusqu’en 1987. Il décède le dimanche 2 octobre 1988, peu avant de fêter ses 82 ans.

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - décès Issigonis

La Vie de l'auto - 13 octobre 1988 - Disparition Issigonis


Décorations:

# Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE), 1964
# Médaille Leverhulme,1966
# Membre de la Royal Society (FRS), élu le 16 mars 1967
# Chevalier, 1969

Source : Issigonis, the official biography, par Gillian Bardsley mais aussi www.designmuseum.org

La grande aventure de la Mini au Japon

02/09/2010 2 commentaires

C’est en 1960 que la toute première Morris Mini-Minor arrive au Japon, à Yokohama, importée par Nichiei Jidosha, une des principales entreprises spécialisée dans la vente de voitures anglaises. C’est  la société Capital qui importera Austin.


Les coûts d’expédition étant élevés, ceux-ci firent de la Mini, voiture accessible en Angleterre, une mini voiture de luxe au Japon. La Mini devint un véritable mythe. Mais au début des années 70, British Leyland doit les retirer du marché car les conditions légales d’importation se font de plus en plus draconiennes.

C’est en 1979 que le premier événement Mini a lieu sous le nom de “Club 305″, également le nom de l’association de propriétaires de Mini organisatrice, en référence à la longueur de la petite anglaise. Il se passe au Fuji Speedway, également appelé FISCO, un circuit de Formule 1. Cet emplacement très central au Japon, situé au pied du Mont Fuji, permet à un très nombreux public de s’y rendre et en assure le succès.

350 Mini étaient accueillies pour ce premier rassemblement Mini au Japon. Pendant plus de 30 ans, les Mini japonaises s’y retrouveront, le dernier ayant eu lieu en août 2009, pour la célébration des 50 ans.

Club 305 - rassemblement Mini annuel au Japon

Club 305 - photo et circuit

Club 305 - Mini nippones !

Sous la pression progressive de l’Europe, le Japon finit par s’ouvrir un peu plus aux importations. De plus, la British Leyland vient de signer un accord de partenariat avec Honda pour ses moteurs. C’est au moment où Rover s’apprête à arrêter la Mini, au début des années 80, que le Japon montre un vif intérêt pour cette petite citadine. Le marché de l’occasion s’envole !

Alors, British Leyland relance la Mini au Japon. Pour respecter les règles japonaises en termes de limitation d’émissions de gaz, l’échappement de la Mini est équipé d’un catalyseur.

1982 : article de presse annonçant le succès du relancement de la Mini au Japon

La Mini étant perçue comme une voiture fun et un véritable accessoire de mode, elle est équipée, pour répondre aux exigences de style des japonais, avec appuie-tête et extensions d’aile. Les Mini 998cc étaient vendues 10 à 15% plus chères qu’en Grande-Bretagne où elles coûtaient de 2999£ à 3363£. En 1981, un millier de Mini ont été vendues.

En septembre de cette année, la Mayfair est lancée comme Mini haut-de-gamme. Ainsi en novembre 1982, la production hebdomadaire était passée de 940 à 1050 unités grâce au succès de la petite au Japon.

Pour preuve de ce succès, la Mini fait sa star dans les mangas (dessins animés japonais) des années 80…

Mini Cooper dans le manga City Hunter (Nicky Larson)

La Mini et le manga dans Edgar de la cambriole

Jusqu’en 1983, les importateurs japonais étaient les seuls à distribuer les Mini, mais en 1985 la succursale Austin Rover Japon est créée et devient la principale entreprise à importer des Mini. La Mini bénéficie de ce fait de campagnes de promotion ciblées.

Avec l’augmentation du nombre d’importation, la Mini devient plus accessible financièrement. Petit à petit, celles-ci furent de plus en plus nombreuses et tout un réseau de petites boutiques de pièces et d’accessoires vit le jour.

Le Japon et ses 59 boutiques Mini !

Publicité japonaise pour boutique Mini

C’est dans le milieu des années 80 qu’une grande figure du passé de la Mini, John Cooper, se manifesta auprès d’Austin Rover avec une proposition de relance de la Mini Cooper en y adaptant le moteur de l’Austin MG Metro. Il fut refoulé par Harold Musgrove, Pdg du groupe à cette époque, qui y vit certainement plutôt un risque de nuire aux confortables marges dégagées par la MG Metro.

Cependant, John Cooper ne se laisse pas abattre et commence à vendre au Japon ses propres kits de tuning pour les Mini 998cc. Le succès des kits Cooper au Japon est en partie responsable de la décision en 1990 de relancer la Mini Cooper et la Cooper S par le nouveau pdg de Rover Group, Graham Day.

1987 : sortie du kit de conversion John Cooper au Japon

1990 Mini Cooper rsp

En 1991 profitant de l’engouement nippon pour la Mini et ses dérivés la production de Mini Marcos est relancée jusqu’en 1995 !
10 sont vendues au Japon: elles étaient livrées assemblées (et non en kit comme en Angleterre) et équipées d’un moteur de Cooper 1.3i, catalysé. Un système d’air conditionné était disponible en option (installé sous le tableau de bord côté passager).

En 1990, le Japon est le marché n°1 en terme de volume pour la  Mini !
Sur 46 045 Minis produites cette année là 12 087 partirent au Japon, 8 977 en France, 4 790 en Allemagne et 2 680 en Italie.
Seules 10 067  furent vendues en Angleterre.
Même après que l’enthousiasme pour la renaissance Cooper soit passé, encore 8 508 Mini furent vendues au Japon en 1993.

Cet engouement continue pendant les années 90 et lorsque l’injection devient un équipement de série, au Japon l’air conditionné l’est également (jusqu’ici, il était toujours en option alors que les étés y sont très chauds et humides).
Les Cooper de Rover proposent aussi la boite de vitesse automatique en option pour ce marché spécifique .

Bien sur, tout comme en Grande-Bretagne, les pièces et accessoires sont développés en grand nombre par des entreprises japonaises mais les propriétaires de Mini restent très friands des pièces d’origine de marque anglaise comme Speedwell, Downton, BMC special tuning et bien d’autres encore.

Porte compteur - Mini Japon

Jantes alu et enjoliveur chromé - Mini Japon

Accessoires de portes - Mini Japon

En 1993 eu lieu la première journée Mini (Japan Mini Day) organisée par la MSA (Mini Specialist association) qui deviendra par la suite la JMSA (Japan mini specialist association), toujours sur le circuit de Fuji Speedway.

Finalement, cet événement aura successivement lieu sur le circuit de Suzuka, puis Twin Ring Motegi, puis retour à Fuji Speedway avant de s’installer de manière définitive sur le circuit de Tsukuba Racing pour l’événement printanier (piste) et sur celui de Rainbow Hamanako pour l’événement d’automne (rassemblement); un format d’événement qui fonctionne parfaitement jusqu’à aujourd’hui alliant roulage sur piste et rassemblement familial de fans.

Malgré la fin de la production de la Mini en 2000, le Japon reste un des plus importants acteurs de la scène internationale Mini. Près de 70 clubs Mini y sont recensés !

Le look des Mini japonaises ?

Voiture rabaissée, arrière lissé “deseamed”, jantes en 10 pouces les plus larges possible, ajout d’extensions d’ailes, bandes de capot transversales, volants avec airbag remplacés par des modèles bois de chez Les Leston ou Moto-Lita par exemple.

Spoiler, extension d'aile large

Bande de capot transversale

Arrière lissé "deseamed"

Mais aussi bavoir de réservoir, fausses charnières extérieures, rétroviseurs d’aile, barres anti-roulis, spoiler avant, anneau de remorquage compétition, optiques de phare tripod (lucas P700).

Quelques photos de délires Mini au Tokyo Special Import Car Show en 2009…

Mini Clubman Sprint

Cache-culbuteurs Speedwell - peinture vermiculée

photos : speedworks57.wordpress.com

Les japonaises inspirées de la Mini, volontairement ou non…

Après guerre, la problématique est simple et elle se retrouve dans le monde entier. Il faut une petite voiture populaire et accessible. Pays surpeuplé, le Japon se dote au cours des années soixante d’une réglementation dont l’objet est de réduire la congestion des mégalopoles.

En 1955, le puissant MITI (Ministry of International Trade and Industry) japonais propose le People’s Car Plan qui encourage vivement les entreprises japonaises (par une politique de baisse des taxes sur ces modèles) à se lancer dans la production de petites voitures pour le plus grand nombre, et plus seulement dans celle de voitures relativement imposantes réservées aux administrations.

Les dispositions adoptées tendent à favoriser les véhicules de moins de 3,40 m de long, moins de 1,48 m de large et d’une cylindrée inférieure à 360 cm3. C’est le début du marché des « Keijidoshas ». Sur ce marché des mini-voitures, les spécialistes du créneau sont Subaru, Mitsubishi, Daihatsu et Suzuki, Honda se positionnant avec retard sur ce marché des « kei cars ».

Suzuki Suzulight 360 TL :
Présentée en 1962 et en production en 1963 (source: Suzuki.co.jp) Pour info, la première Suzulight sortie en 1959 est un Van, la mini voiture de Suzuki est donc sortie bien après la Mini d’Issigonis.

Suzuki Suzulight 360 TL 1963

La même de dos...

2 portes, 4 places, une grande porte de coffre s’ouvrant sur le côté, roues en 12 pouces disposées aux 4 coins de la voiture avec un moteur de 360cc. L’intérieur est spartiate. Une ressemblance troublante avec la Mini… Ci-dessous un tableau comparant les deux voitures.

Comparaison Mini/Suzulight TL
Mini Mark I Suzulight TL
longueur (mm) 3,050 2,990
largeur (mm) 1,400 1,295
hauteur (mm) 1,350 1,380
empattement (mm) 2,030 2,050
roues 5.20—10 4.50—12
poids (kg) 572 490

Daihatsu Fellow :
Sortie en novembre 1966 (source Daihatsu.com) vendue à l’export sous les noms de Mira et Cuore.
Petite citadine, 2 portes, empattement de 199 cm.

Daihatsu Fellow (Cuore - Mira) 1966

Daihastu Mira Gino Minilite Special

En 1999, sort la Mira Gino (Trevis) Minilite Spécial très clairement inspirée de la Mini…

Honda N 360 :
Sortie en 1967, la N360 est la première traction avant signée Honda. Une libre inspiration de la Mini : mêmes mensurations (longueur identique à quinze centimètres près) et même habitabilité avec quatre vraies places grâce notamment aux petites roues disposées aux quatre coins de la voiture.

Honda N360 de 1967

Honda N360 avec toit ouvrant

Cependant, la N360 se caractérise par un refroidissement par air et était sensiblement moins chère à l’achat. En terme de performances, elles sont proches, à ceci près que la cylindrée de la Honda correspond à moins de la moitié de celle de la Mini 850…

Subaru 360:
Sortie en 1958, plus proche de la fiat 500 ou de la coccinelle de Volkswagen mais à noter !

La Subaru 360 de 1958

Subaru conçoit, aidé par son expérience d’avionneur, une mini-voiture à quatre places et quatre roues. Celle-ci revendique d’ailleurs pouvoir transporter 4 personnes à plus de 80km/h.
2,99m de long, 1,30m de large et 1,38 de haut pour seulement 385 kg. Côté moteur, un petit bicylindre à simple carburateur au son qui développe 16 chevaux.

Sources : Miniworld spécial 50 ans et AROnline

La Mini au Venezuela

28/04/2010 Comments off
MiniCord Mini Cord Mini Cord

Le marché Vénézuelien des pièces détachées automobiles représente un excellent potentiel pour l’exportation américaine. En effet, si en 1998 il s’est vendu 175.750 véhicules neufs, le parc automobile local est vieillissant et constitué en majorité de voitures américaines. La prédominance US s’érode petit à petit au profit de petits véhicules d’origine européenne, bien moins coûteux à entretenir.

Publicité MiniCord
Pour faire suite à un accord signé en Avril 1990 entre Rover et la société Vénézuélienne “FACORCA”, une nouvelle usine a démarré la production de Mini en Amérique du Sud en Décembre 1991.

Les Mini produites par FACORCA (Fabrica de Motores y Carrocerias) reçurent l’appellation “MINICORD”. Dans cet accord, Rover fournissait le moteur, la transmission et les instruments et FACORCA construisait la carrosserie en fibre de verre !!! En effet, les machines outils nécessaires à la fabrication d’éléments de carrosserie métalliques étaient au dessus des moyens financiers de l’entreprise.

Usine MiniCord Mini Venezuela Usine MiniCord

De l’aveu même des ingénieurs Rover, la construction de cette structure monocoque atteint un niveau de très haute qualité.
A l’origine le moule était en un seul morceau mais a dû, pour des raisons pratiques, être séparé en différents éléments. Grâce au tube de colle, les jointures sont donc réapparues ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Minicord pesait le même poids que la Mini “métallique”. La performance principale était une amélioration très nette au niveau des nuisances sonores ! En effet, la fibre de verre absorbait beaucoup mieux le bruit que le métal.

Les Minicord étaient équipée d’un moteur 998cc sans plomb. La gamme était composée de trois modèles : basique, sport et super sport (cuirs et air conditionné, jantes alu et anti-brouillard).

John Cooper a été contacté afin de fournir des kits de conversion, ce à quoi il répondit avec enthousiasme ! lors de sa rencontre avec John Cooper, Victor Vargas, Président de FACORCA, aurait déclaré que pour passer inaperçu sur la route, il laissait sa Minicord au garage au profit de sa Ferrari !

Usine Facorca au Venezuela.

Usine Facorca au Venezuela © Minipassionmini

Les projets initiaux de production oscillaient entre 3 à 5.000 véhicules par an avec des perspectives d’exportation en Colombie. La réalité fût bien différente en terme de volumétrie : 768 Minicord furent construites en 1992 dont une partie exportée en Colombie et aux Antilles. La production chute à 391 unités en 1993, principalement à cause de problèmes financiers et de partenariats.
En 1994 la production tombe à 24 Mini, mais le potentiel de vente à l’exportation fait se présenter un repreneur qui finalement ne fera pas aboutir son projet.

En 1995, les 15 dernières Mini sont construites et toute production cesse définitivement. Au total, 1309 Minicord ont été produites de 1991 à 1995.

MiniCord MiniCord John Cooper JC MiniCord basico

Quelques informations et images sont également disponibles sur : Mini Passion Mini.

William Robert Morris, alias Lord Nuffield (1877-1963)

28/04/2010 Comments off

1896 : William Morris en famille. Debout avec sa soeur Alice, devant sa mère Emily, son père Frederick et son autre soeur Emily.

William Robert Morris est né le 10 octobre 1877 dans une famille de sept enfants. A l’âge de trois ans sa famille s’installe dans l’Oxfordshire  terre de ses ancêtres cultivateurs.
William Morris est allé à l’école locale du village de Cowley. Ses parents étant en mauvaise santé, il quitte définitivement l’école à l’age de quinze ans pour trouver du travail et assurer ainsi le rôle de soutien de famille. Il devient réparateur de vélos dans un petit atelier local qu’il quitte après un désaccord sur une augmentation de salaire refusée.

William Morris, passionné de cyclisme. Il remporta de nombreux prix dont certains avec des vélos de sa propre fabrication.

1893 : avec £4 de capital en poche, il entreprend de monter son propre atelier de réparation dans un petit local situé à l’arrière de la maison familiale. De la simple réparation, il passe très vite à l’assemblage de bicyclettes et le succès aidant ouvre son propre magasin à Oxford.

1900 : William Morris fabrique sa première motocyclette et monte une seconde entité dédiée à cette activité, puis une troisième dans la réparation automobile et enfin, une quatrième dans la vente de voitures et motocyclettes.

1902 : Morris s’associe à Joseph Cooper afin d’augmenter le capital de l’entreprise. Un différent sur les méthodes de production l’opposant à ses deux associés, cette dernière cessera toute activité après un an.

1904 : Ses fournisseurs lui faisant confiance, et aidé d’un prêt bancaire, William Morris continue seul ses activités et crée le Garage Morris (plus tard avec un S).

Garage Morris 1907

Garage Morris 1907

1910 : Il concentre toutes ses ressources sur son activité d’ingénierie automobile et de vente automobile. En parallèle il développe une activité de location de voitures avec chauffeurs, ainsi qu’une compagnie de taxi.

1912 : Morris fonde WRM Motors afin de construire sa première voiture qu’il veut simple, économique et bon marché afin d’être accessible au plus grand nombre.

Morris Oxford 1912

La 1ere Morris : la Oxford de 1912. Sur l'aile gauche Joseph Cooper.

ateliers Morris

1913 : Les premiers ateliers Morris

usine Morris 1913

Une semaine de production de l'usine Morris en 1913

1913 : L’expérience de Morris dans la réparation automobile, activité qui lui a permis d’identifier les points forts et points faibles de chaque véhicule passé dans ses ateliers, lui permet de sélectionner ses fournisseurs et de construire sa première voiture (comme il le fit autrefois pour ses vélos) : la ” Morris Oxford “. Bien que n’ayant pas de modèle présentable pour le salon automobile, il décroche une commande de 400 véhicules sur simple présentation des plans ! Cela l’amène à rechercher des locaux plus grands. Il s’installe dans une ancienne école Militaire de Temple Cowley qui deviendra la base d’un réseau d’usine plus tard appelé “Nuffield organisation”. Très rapidement les ” Morris Oxford ” acquièrent une excellente réputation en terme de fiabilité et d’économie. La gamme comporte alors 6 modèles.

Morris Cowley Bullnose 1913-1926

Morris Cowley Bullnose 1913-1926

1914 : Les restrictions imposées par la guerre mettent en péril l’entreprise. En effet, contrairement à ses concurrents, Morris n’a pas de bureau d’étude et ne fait que de l’assemblage de pièces. Ce sont les méthodes de production “Morris” qui firent la différence !

1919 : Avec la fin des hostilités, l’entreprise est renommée “Morris Motors Limited”.

1920 : Morris ayant visité les chaînes de production Ford, décide de se lancer dans la production de série en masse.

1921 : La crise économique affecte l’industrie automobile toute entière. Les stocks de voitures neuves s’accroissent. La réaction de William Morris est brutale : il baisse de 20% le prix de vente de ses voitures, la marge de ses fournisseurs ainsi que les commissions des vendeurs. Le résultat est immédiat : en trois semaines il vide son stock et en vient même à manquer de pièces pour ses chaînes de montage.

Usines Morris 1921

Une vue aérienne des installations Morris qui ont doublées en surface dès 1921.

Au salon de l’auto 1921 il annonce une nouvelle baisse de prix due à des économie d’échelle réalisées sur un volume de production de plus en plus important. Ceci a pour effet immédiat de faire cesser toute activité à plusieurs de ses concurrents incapables de le suivre. Morris avait progressé de 15% son volume de vente alors que le marché subissait une récession de 30%.
Cecil Kimber âgé de 33 ans rejoint les Garages Morris en tant que responsable des ventes. Très intéressé par le stylisme automobile, c’était aussi un fervent amateur de sport automobile. Les Morris Cowley et Oxford “Bullnose” (mufle de taureau), à cette époque les voitures les plus vendues en Grande-Bretagne, étaient trop sages à son goût !

La publicité “maison” Morris.

William Morris a assuré la renommée de son entreprise sur son nom, notamment en gagnant des courses cyclistes. Ainsi il était très fier de n’avoir jamais dépensé un sou en publicité (juste une fois, un encart dans un journal local).

1. La presse.
Au début des années 20, il fit fabriquer un catalogue ventant les mérites des voitures Morris, à l’intention des revendeurs automobiles. Puis réalisant que la meilleure promotion possible était celle (gratuite) assurée par les possesseurs de véhicules Morris, il publia en 1924, la première édition du journal créé à leur intention “Morris Owner”. Celui-ci était constitué de conseils en tous genres et permettait de fidéliser sa clientèle en leur donnant le sentiment d’appartenir à une communauté. En 1925, Morris crée la “Morris Oxford Press” renommée Nuffield Press en 1942. La publication de ce journal prit fin en 1951 après que des millions d’exemplaires aient été imprimés.

Un autre moyen simple et “gratuit” d’assurer la publicité de la fiabilité et de la durabilité de la marque, a été d’affréter un véhicule pour lui faire parcourir de grandes distances et d’en relater l’histoire dans les journaux.

2. “L’image animée”.
Morris avait ses propres équipes de cinéma afin de réaliser des petits documentaires destinés à informer ses employés, revendeurs et clients sur chaque nouvelle technique employée à Cowley. William Morris participa lui-même a de nombreux films.

3. Les courses automobiles.

William Morris, Miles Thomas, Mr Towser

28 Août 1924 (de g à d): William Morris, Mr Towser (propriétaire d'une Morris qui a relié le sud au nord de la Grande-Bretagne non stop, soit 1 407 km) et Miles Thomas, resp. publicité Morris.

1922 : Morris annonce une nouvelle baisse de ses tarifs au salon de l’auto. Cecil Kimber prend une ” Morris Oxford “, la modifie tant et si bien qu’elle peut atteindre 130 km/h. Ses succès en course la rende tellement populaire que les garages Morris la proposent au public. La marque MG est née, les initiales MG signifient Morris Garages.

1923 : Inquiet de défaillances éventuelles de la part de ses fournisseurs, Morris en rachète une partie (dont les moteurs Hotchkiss) !

1924 : Morris Commercial Cars Ltd est créée à Coventry, pour la construction d’utilitaires essentiellement destinés à être exportés vers les colonies de l’empire britannique avec l’armée pour principal client. La première MG est une berline 4 portes sur châssis ” Morris Oxford “. Celle-ci est immédiatement suivie des premiers exemplaires de la MG quatre places Special Sports, également sur châssis “Morris Oxford”.

1925 : Toute une gamme de modèles MG très sportives est disponible en 2 ou 4 places ou en version ” berlinette “. La même année, la première MG destinée à la course automobile est produite : la “Numéro 1″. Elle remporte une médaille d’or au ” Land’s End Trial “.

1927 : William Morris rachète Wolseley et remet l’entreprise sur pieds (puis l’intègre en 1935 dans Morris Motors). La main d’oeuvre employée est de 5.000 personnes. Ce chiffre restera stable jusqu’ à la seconde guerre mondiale.

1927 : Assemblage des radiateurs Bullnose et Flatnose des Morris

1927 : Assemblage des radiateurs Bullnose et Flatnose.

Usine Morris

L'une des immenses presses de l'usine de Cowley

1928 : Morris sort la “Morris Minor” dans un contexte de rude concurrence sur les modèles d’entrée de gamme.

Henri Ford chez Morris

LE modèle de Morris : Henri Ford (sans chapeau) à Cowley en 1928.

Morris Minor Saloon

Morris Minor Saloon

Usine Morris chaine de montage 1929

Installation électrique - usine Morris 1929

1929 : Présentation de la ” Morris Isis “, construite avec des éléments en acier pressé. Morris a alors un accord de partenariat avec l’aciérie Budd aux USA.

1930 : Tout au long de cette décennie, Morris produit une gamme de véhicules allant de la “Morris Minor” à la “25 HP” en roadster, coupé etc…

1933 : Impressionné par le travail réalisé par Leonard Lord à l’usine de moteur, William Morris lui demande de réorganiser la production des usines de Cowley.

1934 : William Morris devient Lord Nuffield.

William Morris et Leonard Lord en 1933

William Morris et Leonard Lord en 1933

Morris 8

Morris 8

1935 : La Morris 8 est présentée au public. Équipée de freins hydrauliques, elle fût sans conteste la voiture la plus populaire d’avant guerre. Toutes les sociétés détenues personnellement par William Morris sont intégrées à Morris Motors (Wolseley, Riley, MG, SU…).

1936 : Leonard Lord quitte Morris et rejoint Austin, son plus gros concurrent…

1937 : Le contexte mondial tendu motive William Morris à mettre au point un char d’assaut pour l’armée britannique

1939-1945 : L’arrivée de la seconde guerre mondiale a représenté un nouveau défi pour Morris. La production automobile fût immédiatement stoppée et les véhicules en cours de production transformés pour un usage militaire. L’ensemble des installations de Cowley est réorganisée afin de participer à l’effort de guerre. Cowley produit des mines, des camions, des véhicules blindés légers de reconnaissance, des ailes ainsi que des avions entiers… et à partir de 1942 des tanks ! Pendant cette période les effectifs de Cowley passent à 10.000 et à 45.000 pour l’ensemble du groupe “Nuffield Organisation”. La plupart des employés étaient des femmes (L’une d’entre elles s’appelait Sarah Churchill, la propre fille du premier ministre).

1944 : Le Mosquito, prototype de la Minor

1944 : Le Mosquito, prototype de la Minor

C’est aussi à cette période que Morris construit des caissons pouvant s’adapter à toutes sortes de véhicules, les transformant en voitures ambulances, solutionnant une partie du problème posé par la pénurie d’ambulances.

Caisson militaire Morris

Caisson militaire Morris

Après la guerre Morris produit les séries 8 E et 10, Wolseley fabriquant des modèles similaires. Quand à Riley et MG, ils produisent leurs propres conceptions.

1948 : convaincu que le marché d’entrée de gamme est porteur, William Morris sort la ” Mini Minor II ” conçue par Alec Issigonis, qui rencontrera un succès commercial sans précédent.

1952 : Morris et Austin fusionnent pour devenir British Motor Corporation sous la direction de Leonard Lord. Morris avait perdu du terrain face à Austin qui avait techniquement mieux abordé l’immédiat après guerre. Cette fusion a marquée la fin de l’extension massive des installations de Cowley. A partir de cette époque, Cowley devint le parent pauvre de l’usine Austin de Longbridge.

Production de Morris Mini à Cowley.

Production de Morris Mini à Cowley Production de Morris Mini à Cowley
Production de Morris Mini à Cowley Production de Morris Mini à Cowley

Alex Moulton (1920-…) “Oui la Mini a une suspension !”

20/04/2010 Comments off

La réputation de la Mini n’est plus à faire du point de vue de son “grand confort”. Le génial coupable des plaintes et remarques moqueuses de nos passagers est Alex Moulton, l’inventeur de la suspension de la Mini. Il est parfois difficile de comprendre comment une voiture si inconfortable a pu rencontrer un tel succès !


Alex Moulton est né en 1920 dans une famille ayant fait fortune dans la production de caoutchouc.

La seconde guerre mondiale éclate et Alex Moulton, maintenant ingénieur diplômé du “King’s College” de Cambridge, est employé pendant 2 ans au département de recherches moteurs de la “Bristol Aeroplane Company”.


Après la guerre il retourne travailler dans l’entreprise familiale où il crée un département de recherche spécialisé dans les systèmes de suspension caoutchouc pour véhicules automobiles. L’entreprise familiale est vendue en 1956 à “Avon Rubber Company Ltd”.
Alex Moulton fonde ensuite la “Moulton Developments Ltd” afin de se concentrer sur  le développement de son système de suspension.

L’ancienne écurie est transformée en atelier, puis est construit à côté un atelier de dessin et l’administration est hébergée dans la maison même de Moulton.

C’est à partir de 1958 qu’il lance simultanément une recherche sur une bicyclette qui portera sont nom et le rendra plus célèbre que son autre travail travail sur la Mini !

Le Dr Alex Moulton (à droite d'Alec Issigonis) discute de la suspension de la fameuse bicyclette (1964).

La Mini de 1959 était la première voiture au monde à avoir une propulsion avant, un moteur transversal à l’avant, mais aussi à être équipée d’une suspension constituée de cônes en caoutchouc à la place des ressorts métalliques de l’époque. En effet la suspension indépendante de la Mini utilise des cônes en élastomère qui absorbent parfaitement les variations de charges. Ce système avait l’avantage d’être à la fois silencieux, compact, léger et très économique à produire.

Alec Issigonis avait toute liberté de faire travailler des gens en dehors de BMC. Alex Moulton était un ami et ancien collègue d’Issigonis à l’époque où il travaillait chez Alvis au design d’un Moteur V8.

Train AV de Mini avec cônes en caoutchouc

L’une des  innovations de Moulton était un système de suspension interconnecté AV-AR par hydraulique. Moulton a l’idée d’utiliser un liquide hydraulique pour que, d’un même côté, l’élévation d’une roue lors du franchissement d’un obstacle relève la caisse au niveau de l’autre essieu, ce qui avait pour effet de supprimer le tangage. C’est ce que voulait Issigonis pour la Mini.

En 1959, s’apercevant que sa suspension Hydrolastic ne pourrait être livrée à temps, Moulton proposa un système de cônes en caoutchouc “secs” comme une solution d’intérim. Cette solution répondait au besoin de supporter le taux de variation de charge d’un véhicule ne pesant que 600 kg, en fonction du nombre de passagers. En effet, 3 passagers supplémentaires font varier le poids du véhicule de 30%.

A partir de 1964, la suspension Hydrolastic a équipé la Mini, pour finalement être de nouveau remplacée en 1969 par les fameux cônes en caoutchouc, suivant ainsi l’un des nombreux programmes internes de réduction de coûts sur ordre direct de Lord Stokes.

De g. à d. : un responsable Dunlop, John Cooper, Alec Issigonis et Alex Moulton devant des suspensions hydrolastiques.

“Hips !”
Le fisc britannique obligea BMC à rendre imbuvable le liquide hydraulique composé d’eau et de glycol, évitant ainsi la taxation sur les boissons alcoolisées !!!

Essai Mini Cooper "Hydrolastic" : Sport Auto 1965

“L’amortissement est incomparablement meilleur et le confort s’en trouve naturellement transformé. Nous avons pourtant trouvé un léger inconvénient : l’avant de la voiture se lève ou s’écrase sensiblement, selon qu’on accélère ou que l’on freine. (..) Cette suspension plus douce n’a nullement affecté la tenue de route, bien au contraire.” José Rosinski.

Moulton a continué à améliorer ces cônes (notamment en les rendant moins durs). Sa société “Moulton Developements” a reçu des royalties tout au long de la production de la Mini.
Des versions “révisées” de la suspension Hydrolastic ont équipée notamment la Metro ainsi que l’actuelle MGF. Sa dernière intervention sur la Mini a été d’améliorer les suspensions pour l’adjonction de roues en 13 pouces.

Mini Clubman : Mini 1275 GT (1969 – 1980)

01/04/2010 Comments off

1. Contexte

Lorsque John Cooper apposa son nom sur la Mini, un accord tacite est conclu entre le préparateur et la BMC. En effet £2 de royalties lui sont reversé pour chaque unité produite. Aucun contrat n’est signé et John Cooper lui même confirmera qu’il s’agissait d’un “gentlemen agreement” formalisé par une simple poignée de main avec Georges Harriman, alors aux commandes de l’entreprise.

10 ans plus tard, cet accord cessera avec l’arrivée de Sir Donald Stokes à la tête de British Leyland. Respecté pour ses compétences commerciales, celui-ci n’avait probablement pas l’expérience nécessaire pour diriger un groupe de cette taille, ni même une très bonne compréhension du métier de constructeur automobile.

Il prend la direction d’une entreprise en plein chaos financier, minée par des grèves à répétition. Sa mission consistera à rationaliser l’outil de production, ce qui par conséquent entrainera la fermeture d’unités de production fonctionnant en doublon.

L’une de ses plus remarquables erreurs est très certainement d’avoir sous évalué l’influence positive de la compétition sur les ventes et d’avoir consécutivement mis fin au “consulting” d’Healey et de Cooper.

En arrêtant la construction de la Mini Cooper, il économisera £2 par véhicule mais perdra beaucoup plus en terme d’image… Un total de 144 910 Cooper et Cooper S avait été produites jusqu’ici.

La raison publiquement invoquée pour l’arrêt de la production de la Mini Cooper S Mk3, était que les tarifs d’assurance pratiqués étaient trop élevés, mais en réalité la 1275 GT s’est vue appliquer les mêmes !

En fait les motivations sont surtout, comme pour la Clubman, de relancer une gamme vieillissante et la Mini Cooper fait partie de celle-ci. De plus la sortie de la 1275 GT, version sportive de la Clubman correspond au souhait de réaliser une voiture à connotation sportive avec un meilleur rendement que la Cooper.

2. Un ersatz de Cooper !?

Livrée en octobre 1969 au prix de £834, la 1275 GT se veut ainsi le successeur annoncé de la Cooper S. En effet, même si les lignes de production verront ces deux modèles sortir côte à côte, ce “parallélisme” ne durera pas longtemps. L’un des principaux arguments de ventes utilisés à cette époque dans les concessions est que la 1275 GT reprend le moteur de la Cooper S Mk3. Même si les acheteurs seront sensibles à cet argument, il n’en reste pas moins erroné.

En effet, bien que le moteur utilisé pour la 1275 GT ait le même alésage et la même course que le 1275 S, il s’agit en réalité du moteur utilisé pour la gamme 1300 du catalogue BLMC !

Vitesse max 1969 1971 1974
Mini 1275 GT 138 km/h 145 km/h 138 km/h
Ainsi avec son carburateur unique, il ne développe que 59 cv contre 76 cv pour la Cooper S. Soit 3 secondes de moins pour passer de 0 à 100 km/h, départ arrêté.Là ne s’arrête pas les différences car en effet le couple moteur est de 11,61 kg/m contre 10.92 kg/m. Le taux de compression est également plus faible 8.3:1 contre 9.75:1. Afin de compenser ce manque de puissance le pont est rabaissé à un 3.44:1, le temps que le public “oublie” les performances de la Cooper S MKIII.

2. évolution du vilain petit canard !

La Mini 1275 Gt est lancée en Octobre 1969. Elle reprend la carrosserie et la finition de la Mini Clubman, et se différencie extérieurement par une calandre noire avec un logo GT rouge, des jantes acier Rostyle (provenant de la MG Midget), une double bande adhésive apposée sur les bas flancs avec l’inscription Mini 1275 GT, et une plaque distinctive sur la malle arrière.

Tout comme la Clubman, si ce n’est : des Jantes Rostyle, un marquage GT sur fond noir et une plaque distinctive.

Elle est équipée des freins à disques de la Cooper S additionnés d’un freinage assisté (et ceci, jusqu’en 1974 date à laquelle les 1275 GT furent montées en roues en 12  pouces).

Des marquages 1275 GT contrastant toujours avec la couleur de la carrosserie

Intérieurement les différences sont principalement l’apparition d’un compte tour, pour la première fois proposé en série. Le compte tours n’était même pas proposé de série sur la Cooper S Mk3 !

Il y a également un volant gainé de cuir estampillé d’un logo central 1275 GT et des aérateurs intérieurs latéraux côté passager, ce qui est une grande nouveauté bien que déjà proposés sur les Riley Elf et Wolseley Hornet.

En Juin 1974, la Mini 1275 GT est la toute première voiture à être équipée de roues en 12 pouces de série, avec des disques de freins plus large… le servofrein est alors supprimé. A partir du mois d’Août les jantes Denevo sont proposées en option.

Pour des raisons de normes “écologiques”, la puissance de la 1275 GT passe à 55 cv en 1975. C’est également l’année où les sièges deviennent inclinables.

Comme pour la Clubman, la 1275 GT subit un léger lifting au niveau de la calandre en 1976. La mention GT ne figure plus sur celle-ci. C’est à cette époque qu’apparait la lunette arrière chauffante et le rétroviseur passager. L’intérieur se voit agrémenté d’une poignée de frein à main, de vide poches de portières et d’une nouvelle décoration à bandes des fauteuils.

En 1976 pour la 4 000 000 e Mini,  Sue Cuff porte une Mini Jupe. Notez les 2 types de jantes pour une même voiture…

Lorsqu’en 1977 les jantes Denovo furent proposées en série, tout comme les vitres teintées, rien ne laissait présager réellement que ces dernières transformations représentaient le chant du cygne de la 1275 GT.

Quelques équipements devinrent également de série tels que le bouchon d’essence à serrure et un feu de recul.

Néanmoins quelques éléments permirent aux passionnés de pressentir la fin de ce modèle. En effet dès Octobre 1979, les 1275 GT furent équipées de rétroviseurs extérieurs ainsi que de gouttières de toit en plastic noir .

La motivation économique résultait du simple fait que produire des éléments spécifiques à la Mini 1275 Gt étaient encore une fois trop onéreux !

Comme la Clubman, la 1275 GT n’est plus produite à partir d’Août 1980, coïncidant avec la sortie de la Metro. Celle-ci n’a jamais été réellement accueillie comme successeur de la Clubman.

Alors que l’homologation de la Mini Cooper S Mk2 touchait à son terme en compétition, la Mini 1275 GT connu un regain d’intérêt notamment pour les épreuves de Saloon Car britannique.

3. Options

Pare brise laminé.
Peinture métallisée
Jantes Denevo à partir de 1974, proposés en série dès 1977
Spoiler avant en 1977
A noter que la boite automatique n’a jamais été proposée sur la 1275 GT.

4. Couleurs

Carrosserie Bandes Fauteuils Moquettes
Antelope (BLVC7) Prune Black Black
Aqua (BLVC60) Prune Black Black
Bronze Yellow (BLVC15) Prune Black Black
Prune Navy Navy
Bleues Navy Navy
Flame Red (BLVC61) Prune Black Black
Prune Geranium Geranium
Prune Navy Navy
Blue Navy Navy
Glacier White (BLVC59) Flame Red Black Black
Flame Red Navy Navy
Blue Ochre Ochre
Blue Autumn Leaf Autumn Leaf
Flame Red Geranim Geranium
Blue Navy Navy
Blue Sorel Safari
Saddle Regal/Navy Black
Blaze (BLVC16) White Navy Navy
Teal Blue 70 (BBLVC18) Limeflower Limeflower Olive
Ochre White Ochre
Limeflower (BLVC20) Limeflower Blue Olive
Black Tulip (BLVC23) Geranium Rouge Geranium
Ochre Jaune Ochre
Green Mallard (BLVC22) Limeflower White Olive
Citron (BLVC73) Navy Blue Navy
Harvest Gold (BLVC19) Olive Blue Olive
Navy Blue Navy
Sorrel Blue Sorrel
Sorrel Blue Safari
Aconite (BLVC95) Sorrel White Sorrel
Tundra (BLVC94) Limflower White Olive
Minc White Safari
Mirage (BLVC11) Spanish Rose Blue Spanish Rose
Sorrel Blue Sorrel
Navy Blue Navy
Sorrel Blue Safary
Bracken (BLVC93) Navy Blue Navy
Sorrel Blue Safari
Tahiti Blue (BLVC65) Navy White Navy
Mink White Safari
Regal/Navy Gold Black
Beige Gold Chestnut
Damask Red (BLVC99) Spanish Rose White Spanish rose
Navy White Black
Mink White Safari
Mink Gold Safari
Mink Gold Trimph Brown
Flamenco (BLVC133) Navy White Navy
Mink White Safari
Mink Gold Safari
Mink Gold Triumph Brown
Grey Gold Black
Beige Gold Chestnut
Antique Gold (BLVC138) Almond Saddle Safari
Almond Saddle Triumph Brown
Lagoon Metallic (BLVC42) Navy White Navy
Mink White Safari
Cosmic Blue Metallic (BLVC111) Navy Gold Navy
Mink Gold Safari
Brazil Metallic (BLVC109) Sorrel God Safari
Mink Gold Safari
Almond Gold Safari
Reynard Metallic (BLVC112) Sorrel Saddle Chestnut
Sorrel Saddle Safari
Navy Saddle Navy
Aurora Metallic (BLVC43) Navy Blue Navy
Astral Blue Metallic (BLVC140) Regal/Navy Gold Navy
Grey Gold Black
Sandglow (BLVC63) Sorrel Saddle Chestnut
Sorrel Saddle Triumph Brown
Sorrel Saddle Safari
Russet (BLVC205) Beige Black Chestnut
Inca Yellow (BLVC207) Grey Saddle Black
Triumph White (BLVC206) Sorrel Saddle Chesnut
Java (BLVC208) Beige Gold Chesnut
White (BLVC 243) Sorrel Saddle Chesnut
Pageant Blue (BLVC 224) Beige Gold Chestnut
Brooklands Green (BLVC 169) Beige Gold Chestnut
Vermillion Red (BLVC118) Grey Gold Black
Tara Green Metallic (BLVC148) Grey Gold Black
Denim Blue Metallic (BLVC249) Grey Gold Black
Applejack (BLVC228) Beige Gold Chestnut
Champagne (BLVC248) Sorrel Saddle Chesnut
Snapdragon (BLVC235) Grey Saddle Black

5. Production

110.673 exemplaires.

6. Spécification techniques de la Mini 1275 GT en Mai 1974.

Caractéristiques générales
Appellation Austin Mini
Type 1275 GT
Type du moteur 12H
Carrosserie Monocoque tôle soudée électriquement.
Nombre de places 4
Longueur hors tout 3.160 m
Largeur hors tout 1.410 m
Hauteur 1.350 m
Garde au sol 0.157 m
Porte à faux AV 0.610 m
Porte à faux AR 0.520 m
Empattement 2.030 m
Voie avant 1.212 m
Voie arrière 1.165 m
Poids à vide en ordre de marche 707 kg
. charge sur l’avant 414 kg
. charge sur l’arrière 278 kg
Poids total en charge 1.011 kg
. charge sur l’avant 498 kg
. charge sur l’arrière 513 kg
Poids total autorisé 1.421 kg
Poids maxi remorqué 406 kg

Mètres Mètres
A 0.93 sièges compressés N 0.41
B 0.85 sièges compressés O 0.49
C 0.42 P 0.95
D 0.41 Q1 0.51
E 0.45 Q2 1.13
F 0.51 R 1.04
G 0.34 S 1.19
H 0.34 U 1.17
I Max 0.29 V 1.13
Min 0.19 W 2.04
J Max 0.42 X 1.36
Min 0.32 Y 1.41
K 0.17 Z 3.17
L Max 1.12 AA 0.72
Min 1.04
M Max 1.13
Min 1.04

Performances Capacités
En km/h pour 1000 tr/minute du moteur Carter moteur BV, pont et filtre 4.8 l
1ere 7.25 Circuit refroidissement 3 l
2e 11.53 …… avec réchauffeur 3.55 l
3e 17.70 Liquide hydraulique de freins 0.50 l
4e 32.91 Réservoir de lave glace 1.55 l
Marche AR 7.14 Réservoir d’essence 25 l
Moteur
Groupe moteur 12 H
Cycle 4 temps
Nombre de cylindres 4
Alésage 70.51 mm
Course 81.28 mm
Rapport volumétrique 8.8 à 1
Puissance fiscale 7 CV
Puissance effective 60 cv
Régime correspondant 6.200 tours
Couple maxi (m. kg) 9.53
Régime correspondant 3.500 tours
Pistons
Type à jupe pleine, tête concave
Jeu dans le cylindre :
… en haut de jupe 0.07 à 0.09 mm
… en bas de jupe 0.04 à 0.05 mm
Nombre de segments 4
Largeur des gorges :
1e gorge (coup de feu) 1.23 à 1.26 mm
2e gorge 1.23 à 1.26 mm
3e gorge 1.23 à 1.26 mm
4e gorge (racleur d’huile) 1.23 à 1.26 mm
Segments
Segment coup de feu, compression (2e) compression (3e)
… largeur 1.57 à 1.60 mm
… épaisseur 2.41 à 2.56 mm
Jeu à la coupe
… coup de feu 0.28 à 0.40 mm
… compression 2e et 3e 0.20 à 0.33 mm
Jeu dans la gorge 0.04 à 0.09 mm
Racleur d’huile
Type Duaflex 61
Jeu à la coupe 0.30 à 0.70 mm
Axe de piston
Type emmanché à force dans la bielle
Ajustage dans le piston emmanché à la main
Diamètre extérieur 20.63 mm à 20.64 mm
Ajustage dans la bielle (serré) 0.02 à 0.04 mm
Culasse
Matière alliage d’aluminium
Rectification maxi 0.5 mm
Déformation maxi du plan de joint 0.10 mm
Guides de soupapes
Longueur :
… admission 42.87 mm
… échappement 46.83 mm
Saillie au dessus du siège (après montage) :
… admission et échappement 13.72 mm
Soupapes
Angle de sièges 45�
Diamètre de la tête :
éléments constitutifs du moteur
Bloc cylindres
Diamètre nominal 70.61 mm
…1ere réparation + 0.254 mm
…2e réparation (maxi) + 0.508
Chemises
Diamètre ext. de la chemise 73.179 à 73.306 mm
Serrage de la chemise dans le bloc cylindre 0.05 à 0.08 mm
Alésage de la chemise après emmanchement 70.58 mm à 70.622 mm
(Nota : des chemises sèches peuvent être montées : 73.000 à 73.012)
Vilebrequin
Nombre de paliers 3
Jeu latéral du vilebrequin 0.05 à 0.07 mm
La poussée latérale du vilebrequin est rattrapée par des rondelles de butée sur le palier central.
Tourillons
Diamètre 50.81 à 50.82 mm
Diamètre mini de rectification 49.80 mm
Manetons
Diamètre 44.45 à 44.47 mm
Diamètre mini de rectification 43.44 mm
Coussinets de vilebrequin
Nombre 3
Type à coquille
Matière cuivre plomb Indium (VP3, plomb Indium à NFM/3 B)
Longueur 24.76 à 25.02 mm
Jeu de fonctionnement 0.025 à 0.07 mm
Cotes minorées 0.51 et 1.02
Bielles
Coussinets de bielle
Longueur 21.33 à 21.59 mm
Jeu diamétral 0.02 à 0.03 mm
Jeu latéral 0.15 à 0.25 mm
Pistons
Type à jupe pleine, tête concave
Jeu dans le cylindre :
… en haut de jupe 0.07 à 0.09 mm
… en bas de jupe 0.04 à 0.05 mm
Nombre de segments 4
Largeur des gorges :
1e gorge (coup de feu) 1.23 à 1.26 mm
2e gorge 1.23 à 1.26 mm
3e gorge 1.23 à 1.26 mm
4e gorge (racleur d’huile) 1.23 à 1.26 mm
Segments
Segment coup de feu, compression (2e) compression (3e)
… largeur 1.57 à 1.60 mm
… épaisseur 2.41 à 2.56 mm
Jeu à la coupe
… coup de feu 0.28 à 0.40 mm
… compression 2e et 3e 0.20 à 0.33 mm
Jeu dans la gorge 0.04 à 0.09 mm
Racleur d’huile
Type Duaflex 61
Jeu à la coupe 0.30 à 0.70 mm
Axe de piston
Type emmanché à force dans la bielle
Ajustage dans le piston emmanché à la main
Diamètre extérieur 20.63 mm à 20.64 mm
Ajustage dans la bielle (serré) 0.02 à 0.04 mm
Culasse
Matière alliage d’aluminium
Rectification maxi 0.5 mm
Déformation maxi du plan de joint 0.10 mm
Guides de soupapes
Longueur :
… admission 42.87 mm
… échappement 46.83 mm
Saillie au dessus du siège (après montage) :
… admission et échappement 13.72 mm
Soupapes
Angle de sièges 45�
Diamètre de la tête :
… admission 33.20 à 33.21 mm
… échappement 29.24 à 29.37 mm
Diamètre de la queue
… admission 7.09 à 7.11 mm
… échappement 7.08 à 7.09 mm
Jeu de la queue de soupape dans le guide
… admission et échappement 0.04 à 0.08 mm
Levée de soupape
… admission et échappement 8.07 mm
Ressorts de soupapes
Longueur libre 49.13 mm
Longueur en place 37.715 mm
Charge correspondante 36.03 kg
Charge (soupapes comprimées) 56.3 kg
Nombre de spires utiles 4.5

La Mini, une voiture qui ne date pas d’hier !

22/03/2010 Comments off

La Mini originale (1959-2000), Morris Mini Minor et Austin Seven, est une petite automobile révolutionnaire et pleine de caractère conçue pour British Motor Corporation par Sir Alec Issigonis et fabriquée à Birmingham (Royaume-Uni). Elle fut vendue sous plusieurs marques Austin, Morris, MG, Woleseley, Riley, Leyland et sous licence italienne Innocenti, avant de devenir une marque propre.

Le Royaume Uni étant en pleine crise pétrolière, il s’agissait pour la British Motor Corporation de concevoir une petite voiture économique aussi bien en prix qu’en consommation. L’objectif de ce véhicule révolutionnaire était de consacrer 80% de tout le volume au passager. Il ne restait que 20 % pour la mécanique. Pari tenu. Le succès de cette automobile est immédiat et retentissant.

Les années 1960 seront la période glorieuse de la Mini avec des achats bien mis en scène par des vedettes, et des victoires en rallyes de la Mini pensée par John Cooper.

En 1964, la Mini Cooper S, modèle sport, pilotée par Paddy Hopkirk remporte le rallye de Monte-Carlo se payant la tête des gros V8 américains. S’en suivra une longue carrière dans de nombreuses courses, jusqu’à aujourd’hui où elle brille encore.

De nombreux modèles seront produits, comme la Clubman, le pick up, le Van, la Cooper, la Morris Traveler, l’Austin Countryman, la Mini Moke…

La production de la MINI classique prit fin en 2000, après plus de 5,3 millions d’exemplaires de la célèbre petite anglaise vendue dans le monde entier.

Aujourd’hui des centaines de clubs de passionnés dans le monde entier (France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Royaume Uni, Italie, Portugal, Espagne, Malte, Allemagne mais aussi Japon, USA, Afrique du Sud, Australie, Antilles) organisent rencontres, rallyes et courses !

Pour illustrer tout cela, une petite histoire de la MINI en images… Merci à linternaute.com !

http://www.linternaute.com/auto/citadine/photo/tout-sur-la-mini/tout-sur-la-mini.shtml

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