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Articles taggués ‘Histoire automobile’

Speedway, de LFB… la course automobile du 27e siècle !

22/11/2010 Comments off

Speedway (ed. Dargaud) est une bande-dessinée sortie en 2010 en 2 tomes A:xis Priority et A:xis Reality. Un scénario signé Laurent-Frédéric Bollée et des dessins de Siro.

La planète A:xis a été choisie pour accueillir la première course de la saison de Formule A, la course automobile star du 27e siècle. Une course ultra dangereuse et exigeante, puisque se déroulant sur 40 jours et 40.000 kilomètres !

Deux problèmes se posent aux organisateurs et remettent en cause la course aux enjeux économiques énormes : pour commencer le champion en titre ne veut plus jouer les règles du jeu. Il a décidé de se prouver qu’il pouvait être le meilleur sans le dopage habituel dans sa discipline.

Et deuxièmement, la planète ne semble pas être inhabitée, comme les lois l’exigent : un message vieux de plusieurs siècles, envoyé par une équipe d’explorateurs abandonnée, révèle au dernier moment l’existence d’une civilisation autochtone…

Speedway est un album mené sur les chapeaux de roue où s’entremêlent différentes intrigues autour de courses automobiles interplanétaires futuristes : le professionnalisme du journalisme, le dopage, la découverte de civilisation inconnue etc. Les sujets abordés par Laurent-Frédéric Bollée – journaliste spécialiste des sports mécaniques (Motors TV et RMC) – sont denses.

Pour plus d’infos sur Bollée, le scénariste, allez voir son blog ICI !

Pour plus d’infos sur Siro, le dessinateur, vous pouvez lire cette interview sur auracan.com.

Une nouvelle BD automobile: Grand Prix, de Marvano.

22/11/2010 Comments off

Une nouvelle série de bande-dessinée se déroulant dans l’univers de la course automobile est sortie en juin 2010 : Grand Prix, de Marvano édité chez Dargaud. A lire dans le tome 1, la préface du grand Jacky Ickx !

Si Rudi et Bernd, les héros de cette nouvelle trilogie de Marvano, sont devenus pilotes de course, c’est avant tout par amour du danger. Dans les années 30, en effet, la ceinture de sécurité est un concept absurde, les immenses réservoirs d’essence sont hautement inflammables, et chaque virage peut provoquer un tête-à-queue fatal ! Mais le pire des périls reste à venir : en 1933, Hitler décide de faire de ces têtes brûlées les nouveaux héros du régime nazi. Le Führer apprendra que l’homme peut dompter les machines, mais pas ses semblables !

"Grand Prix - Renaissance" par Marvano - ed. Dargaud

"Grand Prix - Renaissance" planche 1

Marvano ressuscite la légende de ces héros populaires, qu’il met brillamment en perspective avec la réalité historique. De sa ligne claire, de ses dialogues pleins d’humanité, l’auteur de La Guerre éternelle et de Berlin nous rappelle la frontière qui sépare les hommes d’action de ceux qui voudraient leur dicter leur conduite !

Pour découvrir dès maintenant cette période passionnante de l’Histoire, voici un dossier spécial signé (et “croqué”) par Marvano en personne sur “Les Grands Prix de Formule 1 des années 30″.

Bonne lecture !

Histoire de la Mini – Contexte d’une genèse

22/03/2010 Comments off

Comprendre les raisons qui ont motivées la création de la Mini, c’est probablement donner à cette histoire très particulière un certain sens.

1. Les traces de la guerre toujours visibles.

Les années cinquante furent une période charnière pour la Grande-Bretagne. En effet, il fallait tourner la page d’une deuxième guerre mondiale très pénible qui avait malheureusement laissée des blessures longues à se résorber.
La vie d’une ménagère britannique à cette époque était, comme en temps de guerre, toujours quotidiennement embarrassée par les tickets de rationnement. Sa vie était ainsi ponctuée par des queues interminables, notamment devant les magasins d’alimentation. En effet les restrictions mises en place dès 1940 ne prirent fin qu’en 1954 !

Même si le taux de chômage n’était alors que de l’ordre de 2% en ce début des années cinquante, le confort ménager restait toutefois spartiate. Les salaires étaient là, mais sans le confort approprié à un monde en quête de reconstruction. Ainsi, seuls 62% des foyers bénéficiaient d’une salle de bain et 20% de la population n’accédait pas à ses propres toilettes. Un équipement électroménager échappe quelque peu à ces pénuries, il s’agit de la télévision ! En effet, le couronnement de la reine d’Angleterre diffusé par la BBC en 1953 aura très nettement contribué à augmenter fortement cet équipement dans les foyers !
L’essence, qui aura été l’un des nerfs de la guerre, représente toujours une denrée rare dont le rationnement ne prend fin qu’en mai 1950 et ceci eut pour effet immédiat de créer des bouchons sur le réseau routier britannique.
En novembre 1951, les frères ennemis Austin et Morris fusionnent et donnent ainsi naissance à la 4e industrie automobile mondiale, juste derrière les géants américains Ford Chrysler et Général Motors.

2. Une industrie automobile renaissante.

Si avant guerre l’automobile était la propriété d’un ménage sur 24, en 1945, seul un foyer sur 32 en possède une. Cette possession conférait à cette époque l’image d’un certains rang social qui s’agrandissait proportionnellement à la longueur du capot !

Finalement le premier salon automobile d’après-guerre eu lieu en 1948. Si certes les voitures américaines étaient présentes, elles n’étaient pas commercialisées pour des raisons protectionnistes avec des barrières douanières exorbitantes. La France était représentée par des marques aussi prestigieuses que Delahaye, Delage et Talbot-Lago. Mais il y avait également des marques plus populaires telles que Renault avec la 4CV ou encore Citroën avec sa 2CV.
Les constructeurs britanniques étaient bien entendu présents, et hormis les marques renommées telles que Jaguar et Bentley, ce salon voit présenter pour la première fois la Morris Minor, digne successeur de la vieillissante Morris Eight. Son concepteur n’est autre qu’Alec Issigonis.

3. Une politique internationale déstabilisante et déstabilisée.

C’est au début de cette décennie que certains évènements de politique internationale auront pour fruit ce qui sera plus tard “LA” Mini.

Le Roi Farouk, souverain déchu.

En effet, en novembre 1950 le roi d’Égypte Farouk, demande l’évacuation totale des troupes britanniques du canal de Suez qu’ils occupaient depuis la fin de la guerre.
Le Canal de Suez étant un axe vital d’approvisionnement de pétrole en provenance de la péninsule arabique, les britanniques ne peuvent que refuser cet ultimatum. Ne plus contrôler cet axe signifierait l’obligation de re-router les bateaux vers le Cap de Bonne Espérance !

De plus, en mars 1951, l’Iran décide de contrôler entièrement sa propre industrie pétrolière, qui depuis 1909 était chapeautée par les britanniques qui quittent le pays dès le mois d’août.
C’est donc dans ce contexte très tendu que les relations diplomatiques avec l’Égypte se détériorent un peu plus.

Départ des premières troupes britanniques de Port Saïd

Contraintes, les troupes britanniques évacuent progressivement le Canal de Suez dès l’été 1954. Ainsi, plus un seul soldat ne sera présent à la mi-1956.

Le Colonel Nasser

En Juillet, le Colonel  Nasser, tout jeune Président de la République Arabe d’Égypte, prend le contrôle du Canal pour finalement le nationaliser au mois de septembre.
Cette décision contraindra effectivement la Grande-Bretagne à acheminer son pétrole via le Cap de Bonne Espérance, soit un chemin deux fois plus long qu’auparavant.

Débarquement des troupes franco-britanniques.

Navires coulés à l'entrée du Canal pour bloquer le traffic

Le 30 octobre, l’ultimatum de laisser débarquer des troupes franco britanniques pour sécuriser le Canal et de cesser les hostilités avec Israël est repoussé par Nasser. Inévitablement, la guerre éclate et consécutivement le rationnement sur l’essence est rétabli en Grande-Bretagne.

En novembre sous la pression des Soviétiques et des Américains, et bien que l’expédition menée par le général français Massu soit victorieuse, les forces franco-britanniques sont contraintes de battre en retraite.

4. Construire une petite voiture économique

Un conducteur moyen britannique, rationné à 10 gallons (45 litres) d’essence mensuellement, ne peut espérer alors rouler plus de 500 km par mois !
Tous les grands constructeurs européens sont en émoi car leurs véhicules sont de grands consommateurs du précieux liquide.
Leonard Lord est alors convaincu de la nécessité de construire un petit véhicule économique qui devra jeter aux oubliettes les “bubble cars”.

Après un projet n’ayant pas dépassé le stade du prototype avec la firme ERA, c’est en mars 1957 que Lord demande à Alec Issigonis d’abandonner son travail sur le projet XC9001 (qui aboutira plus tard à l’Austin/Morris 1800) et de se consacrer entièrement au projet ADO15 (la Mini).
Le cahier des charges tient en 10 points qu’Issigonis note soigneusement sur un morceau de papier. Ultime contrainte : le modèle doit sortir dans deux ans maximum !