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La grande aventure de la Mini au Japon

02/09/2010 2 commentaires

C’est en 1960 que la toute première Morris Mini-Minor arrive au Japon, à Yokohama, importée par Nichiei Jidosha, une des principales entreprises spécialisée dans la vente de voitures anglaises. C’est  la société Capital qui importera Austin.


Les coûts d’expédition étant élevés, ceux-ci firent de la Mini, voiture accessible en Angleterre, une mini voiture de luxe au Japon. La Mini devint un véritable mythe. Mais au début des années 70, British Leyland doit les retirer du marché car les conditions légales d’importation se font de plus en plus draconiennes.

C’est en 1979 que le premier événement Mini a lieu sous le nom de “Club 305″, également le nom de l’association de propriétaires de Mini organisatrice, en référence à la longueur de la petite anglaise. Il se passe au Fuji Speedway, également appelé FISCO, un circuit de Formule 1. Cet emplacement très central au Japon, situé au pied du Mont Fuji, permet à un très nombreux public de s’y rendre et en assure le succès.

350 Mini étaient accueillies pour ce premier rassemblement Mini au Japon. Pendant plus de 30 ans, les Mini japonaises s’y retrouveront, le dernier ayant eu lieu en août 2009, pour la célébration des 50 ans.

Club 305 - rassemblement Mini annuel au Japon

Club 305 - photo et circuit

Club 305 - Mini nippones !

Sous la pression progressive de l’Europe, le Japon finit par s’ouvrir un peu plus aux importations. De plus, la British Leyland vient de signer un accord de partenariat avec Honda pour ses moteurs. C’est au moment où Rover s’apprête à arrêter la Mini, au début des années 80, que le Japon montre un vif intérêt pour cette petite citadine. Le marché de l’occasion s’envole !

Alors, British Leyland relance la Mini au Japon. Pour respecter les règles japonaises en termes de limitation d’émissions de gaz, l’échappement de la Mini est équipé d’un catalyseur.

1982 : article de presse annonçant le succès du relancement de la Mini au Japon

La Mini étant perçue comme une voiture fun et un véritable accessoire de mode, elle est équipée, pour répondre aux exigences de style des japonais, avec appuie-tête et extensions d’aile. Les Mini 998cc étaient vendues 10 à 15% plus chères qu’en Grande-Bretagne où elles coûtaient de 2999£ à 3363£. En 1981, un millier de Mini ont été vendues.

En septembre de cette année, la Mayfair est lancée comme Mini haut-de-gamme. Ainsi en novembre 1982, la production hebdomadaire était passée de 940 à 1050 unités grâce au succès de la petite au Japon.

Pour preuve de ce succès, la Mini fait sa star dans les mangas (dessins animés japonais) des années 80…

Mini Cooper dans le manga City Hunter (Nicky Larson)

La Mini et le manga dans Edgar de la cambriole

Jusqu’en 1983, les importateurs japonais étaient les seuls à distribuer les Mini, mais en 1985 la succursale Austin Rover Japon est créée et devient la principale entreprise à importer des Mini. La Mini bénéficie de ce fait de campagnes de promotion ciblées.

Avec l’augmentation du nombre d’importation, la Mini devient plus accessible financièrement. Petit à petit, celles-ci furent de plus en plus nombreuses et tout un réseau de petites boutiques de pièces et d’accessoires vit le jour.

Le Japon et ses 59 boutiques Mini !

Publicité japonaise pour boutique Mini

C’est dans le milieu des années 80 qu’une grande figure du passé de la Mini, John Cooper, se manifesta auprès d’Austin Rover avec une proposition de relance de la Mini Cooper en y adaptant le moteur de l’Austin MG Metro. Il fut refoulé par Harold Musgrove, Pdg du groupe à cette époque, qui y vit certainement plutôt un risque de nuire aux confortables marges dégagées par la MG Metro.

Cependant, John Cooper ne se laisse pas abattre et commence à vendre au Japon ses propres kits de tuning pour les Mini 998cc. Le succès des kits Cooper au Japon est en partie responsable de la décision en 1990 de relancer la Mini Cooper et la Cooper S par le nouveau pdg de Rover Group, Graham Day.

1987 : sortie du kit de conversion John Cooper au Japon

1990 Mini Cooper rsp

En 1991 profitant de l’engouement nippon pour la Mini et ses dérivés la production de Mini Marcos est relancée jusqu’en 1995 !
10 sont vendues au Japon: elles étaient livrées assemblées (et non en kit comme en Angleterre) et équipées d’un moteur de Cooper 1.3i, catalysé. Un système d’air conditionné était disponible en option (installé sous le tableau de bord côté passager).

En 1990, le Japon est le marché n°1 en terme de volume pour la  Mini !
Sur 46 045 Minis produites cette année là 12 087 partirent au Japon, 8 977 en France, 4 790 en Allemagne et 2 680 en Italie.
Seules 10 067  furent vendues en Angleterre.
Même après que l’enthousiasme pour la renaissance Cooper soit passé, encore 8 508 Mini furent vendues au Japon en 1993.

Cet engouement continue pendant les années 90 et lorsque l’injection devient un équipement de série, au Japon l’air conditionné l’est également (jusqu’ici, il était toujours en option alors que les étés y sont très chauds et humides).
Les Cooper de Rover proposent aussi la boite de vitesse automatique en option pour ce marché spécifique .

Bien sur, tout comme en Grande-Bretagne, les pièces et accessoires sont développés en grand nombre par des entreprises japonaises mais les propriétaires de Mini restent très friands des pièces d’origine de marque anglaise comme Speedwell, Downton, BMC special tuning et bien d’autres encore.

Porte compteur - Mini Japon

Jantes alu et enjoliveur chromé - Mini Japon

Accessoires de portes - Mini Japon

En 1993 eu lieu la première journée Mini (Japan Mini Day) organisée par la MSA (Mini Specialist association) qui deviendra par la suite la JMSA (Japan mini specialist association), toujours sur le circuit de Fuji Speedway.

Finalement, cet événement aura successivement lieu sur le circuit de Suzuka, puis Twin Ring Motegi, puis retour à Fuji Speedway avant de s’installer de manière définitive sur le circuit de Tsukuba Racing pour l’événement printanier (piste) et sur celui de Rainbow Hamanako pour l’événement d’automne (rassemblement); un format d’événement qui fonctionne parfaitement jusqu’à aujourd’hui alliant roulage sur piste et rassemblement familial de fans.

Malgré la fin de la production de la Mini en 2000, le Japon reste un des plus importants acteurs de la scène internationale Mini. Près de 70 clubs Mini y sont recensés !

Le look des Mini japonaises ?

Voiture rabaissée, arrière lissé “deseamed”, jantes en 10 pouces les plus larges possible, ajout d’extensions d’ailes, bandes de capot transversales, volants avec airbag remplacés par des modèles bois de chez Les Leston ou Moto-Lita par exemple.

Spoiler, extension d'aile large

Bande de capot transversale

Arrière lissé "deseamed"

Mais aussi bavoir de réservoir, fausses charnières extérieures, rétroviseurs d’aile, barres anti-roulis, spoiler avant, anneau de remorquage compétition, optiques de phare tripod (lucas P700).

Quelques photos de délires Mini au Tokyo Special Import Car Show en 2009…

Mini Clubman Sprint

Cache-culbuteurs Speedwell - peinture vermiculée

photos : speedworks57.wordpress.com

Les japonaises inspirées de la Mini, volontairement ou non…

Après guerre, la problématique est simple et elle se retrouve dans le monde entier. Il faut une petite voiture populaire et accessible. Pays surpeuplé, le Japon se dote au cours des années soixante d’une réglementation dont l’objet est de réduire la congestion des mégalopoles.

En 1955, le puissant MITI (Ministry of International Trade and Industry) japonais propose le People’s Car Plan qui encourage vivement les entreprises japonaises (par une politique de baisse des taxes sur ces modèles) à se lancer dans la production de petites voitures pour le plus grand nombre, et plus seulement dans celle de voitures relativement imposantes réservées aux administrations.

Les dispositions adoptées tendent à favoriser les véhicules de moins de 3,40 m de long, moins de 1,48 m de large et d’une cylindrée inférieure à 360 cm3. C’est le début du marché des « Keijidoshas ». Sur ce marché des mini-voitures, les spécialistes du créneau sont Subaru, Mitsubishi, Daihatsu et Suzuki, Honda se positionnant avec retard sur ce marché des « kei cars ».

Suzuki Suzulight 360 TL :
Présentée en 1962 et en production en 1963 (source: Suzuki.co.jp) Pour info, la première Suzulight sortie en 1959 est un Van, la mini voiture de Suzuki est donc sortie bien après la Mini d’Issigonis.

Suzuki Suzulight 360 TL 1963

La même de dos...

2 portes, 4 places, une grande porte de coffre s’ouvrant sur le côté, roues en 12 pouces disposées aux 4 coins de la voiture avec un moteur de 360cc. L’intérieur est spartiate. Une ressemblance troublante avec la Mini… Ci-dessous un tableau comparant les deux voitures.

Comparaison Mini/Suzulight TL
Mini Mark I Suzulight TL
longueur (mm) 3,050 2,990
largeur (mm) 1,400 1,295
hauteur (mm) 1,350 1,380
empattement (mm) 2,030 2,050
roues 5.20—10 4.50—12
poids (kg) 572 490

Daihatsu Fellow :
Sortie en novembre 1966 (source Daihatsu.com) vendue à l’export sous les noms de Mira et Cuore.
Petite citadine, 2 portes, empattement de 199 cm.

Daihatsu Fellow (Cuore - Mira) 1966

Daihastu Mira Gino Minilite Special

En 1999, sort la Mira Gino (Trevis) Minilite Spécial très clairement inspirée de la Mini…

Honda N 360 :
Sortie en 1967, la N360 est la première traction avant signée Honda. Une libre inspiration de la Mini : mêmes mensurations (longueur identique à quinze centimètres près) et même habitabilité avec quatre vraies places grâce notamment aux petites roues disposées aux quatre coins de la voiture.

Honda N360 de 1967

Honda N360 avec toit ouvrant

Cependant, la N360 se caractérise par un refroidissement par air et était sensiblement moins chère à l’achat. En terme de performances, elles sont proches, à ceci près que la cylindrée de la Honda correspond à moins de la moitié de celle de la Mini 850…

Subaru 360:
Sortie en 1958, plus proche de la fiat 500 ou de la coccinelle de Volkswagen mais à noter !

La Subaru 360 de 1958

Subaru conçoit, aidé par son expérience d’avionneur, une mini-voiture à quatre places et quatre roues. Celle-ci revendique d’ailleurs pouvoir transporter 4 personnes à plus de 80km/h.
2,99m de long, 1,30m de large et 1,38 de haut pour seulement 385 kg. Côté moteur, un petit bicylindre à simple carburateur au son qui développe 16 chevaux.

Sources : Miniworld spécial 50 ans et AROnline

Kit cars et conversions : Mini Wildgoose

27/04/2010 Comments off

Wildgoose
“Brent” SUPER VEB (Vertically Extending Body)
Wildgoose
Voici probablement l’un des plus curieux dérivé Mini ! En effet, gardant un aspect très familier et facilement reconnaissable par rapport au modèle d’origine, il présente néanmoins des transformations très astucieuses et parfois étonnantes.

1. Contexte

A la sortie de la version van de la Mini, un certain nombre de particuliers décidèrent d’effectuer, à titre isolé, quelques transformations et aménagements. Ceci, afin de transformer leur véhicule utilitaire en un instrument de loisir.

Que diable, pour somme modique pourquoi ne pas se construire une caravane à moteur ?

Les autorités britanniques mirent rapidement fin à ce petit jeu en émettant un cahier des charges légal plutôt astreignant vis à vis des amateurs.

2. Positionnement

Les concepteurs de la Wildgoose ont initialement pensé ce véhicule pour le proposer à un public assez large : des professionnels intéressés par une plate forme de chargement plus longue que celle du Mini van, ainsi que des parents ayant jusqu’ à deux enfants en bas âge, mais aussi une niche de personnes âgées probablement considérées comme la plus intéressante. Il n’en reste pas moins que proposer un tel véhicule à une famille de 4 personnes était un challenge difficile à relever !

Finalement l’entreprise Wildgoose (Worthing) LTD annonce clairement, dans sa brochure commerciale, que ce produit s’adresse principalement à une population de retraités, désireuse de découvrir librement la Grande Bretagne, mais également le “continent” avec un MINImum de confort.

Rendons grâce à ce transformateur qui a développé beaucoup d’ingéniosité pour convertir un Mini van en une “caravane à moteur”, quelque part précurseur du  “Mobile home” !

Présentation du Wildgoose au salon du plein air de Londres

3. Beaucoup d’astuces pour peu d’espace…

La transformation majeure se situe bien évidemment sur la partie arrière du véhicule qui se compose de deux éléments distincts, comme il est possible de le constater en comparant les deux photos ci dessous.

Wildgoose

Une position pour circuler

Wildgoose

L'autre position pour l'arrêt

Le faux châssis arrière est coupé en deux et allongé de 20 cm. Ceci constitue un nouveau bel exemple de l’ingéniosité britannique, si besoin était.
Le toit se lève ou se baisse grâce à un “winch” placé au dessus de la tête du conducteur, relié à des câbles et à une roue de vélo qui tourne horizontalement sous la caisse. La portion indépendante du toit en aluminium s’élève ainsi doucement, se séparant de la structure doublée de la cabine principale.

Il sera même proposé un système automatique électrique, mais en option !

Wildgoose Wildgoose

4. Un luxe très spartiate !

L’aménagement, bien qu’alléchant et pratique, reste plutôt sommaire. En effet, la cabine conducteur est composée de deux fauteuils de série et les portières sont équipées de vitres coulissantes.

Les changements majeurs se situent bien évidemment dans le compartiment habitable :

Le coin cuisine est muni de deux brûleurs à gaz et d’un plateau basculant qui permet de transformer cet espace en plan de travail. Sous celui-ci, il y a un petit placard qui permet notamment d’y loger une bonbonne de gaz. Mais il y a la possibilité de laisser cette bonbonne à l’extérieur du véhicule et d’approvisionner la gazinière au moyen d’un tuyau passant par un trou prévu à cet effet.

Wildgoose

Les couchettes adultes sont longues mais étroites (2.33 x 0.86 m). Il est possible d’ajouter deux matelas (1.67 m x 0.30 chacun) qui, installés à même le sol, permettent également à deux enfants de taille moyenne de dormir têtes bêches. Ces derniers sont astucieusement fixés aux parois de la cabine arrière lorsqu’ils ne servent pas au couchage.

Les couchettes adultes servent de fauteuils passagers pour les enfants lorsque le véhicule roule. Les notions de sécurité ont depuis fort heureusement évoluées.

Les placards à vêtements sont assez limités dans leur capacité, tout comme le vaisselier.

Les trois réserves d’eau sont logées sous les banquettes, mais l’étanchéité de ces cuves en plastique pose quelques problèmes et leur positionnement rend quasiment impossible une réparation lorsqu’il y a une fuite !

La table, ou plutôt tablette, est ingénieusement pliable mais plutôt instable une fois dépliée. En configuration repas, il vaut mieux éviter de jouer des coudes, comme des pieds !

5. Un accueil plutôt froid !

La conversion est proposée à £445 pour la formule de base et £480 pour la version plus évoluée. Ainsi le coût global se monte à £799 minimum, malgré l’exonération de la redoutée “Purchase Tax”.

Wildgoose Wildgoose Wildgoose

A ce prix la Wildgoose ne rencontre pas le succès attendu, d’où la rareté de ce modèle En effet, produite à environ 50 exemplaires, elle a des coûts de transformation beaucoup trop importants pour rencontrer le succès qu’elle méritait .

6. Spécifications

Selon certains témoignages (ils sont rares), la tenue de route de la Wildgoose reste très bonne malgré une transformation importante et lourde. Mais sur routes sinueuses elle a tendance à “swinger”, de même en ligne droite lorsqu’on dépasse les 60 kmh.

Le moteur 850 cc peut sembler un peu poussif, mais il faut prendre en considération qu’ à cette époque le réseau autoroutier est quasi inexistant et que par ailleurs les véhicules utilitaires restent limités à une vitesse maximum autorisée de 48 km/h contre 65 km/h pour les véhicules non-utilitaires.

Les spécifications techniques sont les mêmes que pour une Mini 850 si ce n’est :
3 réservoirs d’eau de :      9.092 litres chacun.
Longueur     :     4.117 m.
Largeur     :     2.28 m
Hauteur     :     du sol au toit, rétracté : 2.28 m, et avec la ventilation fermée + 8.89 cm.

Au delà de cela, les vitres du toit amovible sont incorporées à la structure dont les panneaux de maintien sont solidaires de l’ensemble. Une remarque de la documentation technique alerte l’utilisateur sur le fait de continuer à tourner le “winch” alors que le toit est déjà en place alors qu’un système de sécurité bloque l’ensemble une fois monté !
Les vitres latérales de la partie amovible sont munies de rideaux sauf pour la partie horizontale du toit.

7. Options

La Wildgoose est équipée d’un chauffage, provisionnée d’une roue de secours, d’un rétroviseur intérieur et d’un traitement anti-rouille des faux châssis… une certaine idée du luxe ?
Wildgoose
Le prix de base pour une telle transformation agrémentée de ces équipements de bases est de  : $799.

Wildgoose Wildgoose Wildgoose
Un coffre de toit
Rétroviseurs d’ailes extensibles
Hamac
Traitement anti-rouille de la cabine AR
Éclairage fluorescent
Couleur non standard
£20.00       Emplacement idéal pour la roue de secours  et la caisse à outils.
£3.15          la paire.
£15.00       Accroché sur la partie centrale de la cellule d’habitation
£5.00         En option par rapport au traitement des faux châssis
£7.15
£0.00 !       A la demande

8. Production

Le flou artistique règne sur ce chiffre, mais par confrontation d’informations, le nombre 50 nous semble le plus proche de la réalité.WildgooseReprenant la même idée, un prototype de caravane sera également réalisé mais sans être commercialisé.

Kit cars et conversions : Stimson Mini Bug

27/04/2010 Comments off
Mini Bug

Mini Bug

Barry Stimson, Design Developments, The Dairy, Westbourne, Sussex 4096

C’est dans un avion qui le ramène du Canada vers l’Angleterre que Barry Stimson griffonne la première ébauche de ce que sera la Mini Bug. Il s’agit du tout premier Buggy prenant une Mini comme donneuse d’organes. Ce kit car reçu un tel accueil qu’il failli devenir un produit British Leyland ! Mais les négociations échouèrent, BL considérant finalement que ce projet n’était pas économiquement rentable.
Stimson Mini Bug

Le kit de base comprend : le châssis tubulaire, la carrosserie en fibre de verre et une suspension arrière. A la charge de l’acquéreur de se procurer le faux châssis avant, le moteur, les freins…

Stimson Mini Bug

Stimson Mini Bug

Stimson Mini Bug Stimson Mini Bug

Un arceau de sécurité de type “Targa” et une capote sont vendus en option. Une vingtaine de kit ont ainsi été commercialisés au début des années 70.

Un partenariat conclu avec Ian Smith abouti à la sortie de la Mini Bug 2 en 1971. Elle sera vendue à 160 exemplaires au cours des deux années suivantes dont la moitié à l’exportation.

Stimson Mini Bug 2 Stimson Mini Bug 2

Stimson Mini Bug 2

Stimson Mini Bug 2

Le kit de base est alors proposé à £170 et £80 supplémentaires sont alors nécessaires pour les options.

Curieusement la Mini Bug rencontra un certains succès en compétition d’auto cross, certainement dû à son agilité et sa rapidité.

Selon nos informations la production du kit “Mini Bug” a cessée en 1973, date à laquelle la “Competition Special (CS+1)” l’a remplacée. Il s’agit d’une version améliorée de la Mini Bug 2. Puis apparaît la CS+2 en 1975, une version routière de la CS+1. Ces derniers modèles n’ont jamais réellement rencontré un accueil favorable du public.
Mini Bug

Kit cars et conversions : Siva Buggy

26/04/2010 Comments off

Siva Buggy

Cette création de Neville Trickett, est sortie en Août 1970. Proposée à £195, la Siva Buggy a été le dernier kit car a utiliser des éléments de Mini. A ce prix on obtient un kit comprenant, le châssis tubulaire, la carrosserie en fibre de verre, le pare brise ainsi que de nombreux accessoires. Les deux faux châssis de Mini sont équipés de roues en 13 pouces, la motorisation est bien entendue celle de la Mini.

Pendant les 6 ans que durèrent sa production, elle fût construite à un peu moins de 100 exemplaires.

Siva Buggy

Kit cars et conversions : Mini Ogle SX1000

26/04/2010 Comments off

Ogle England
David Ogle Ltd à Letchworth (nord de Londres).

Mini Ogle

Mini Ogle

David Ogle était un designer réputé de l’industrie britannique. Son nom est associé à de nombreux travaux notamment pour le métro, les hélicoptères, l’aménagement intérieur de véhicules automobiles…

En 1959, il décide de se mettre à son compte et de s’orienter vers la conception de véhicules automobiles à caractère sportif. Il est alors rejoint par un certain Tom Karen d’origine tchèque qui quittera l’entreprise en 1960 pour y revenir un peu plus tard.

Le premier essai de David est un coupé GT basé sur la Riley 1.5. Huit exemplaires sont produits, mais même si les échos de la presse sont favorables, ce modèle ne parvient pas au stade de la commercialisation.

En revanche, en 1962, il présente la Ogle SX1000, plus connue sous le nom de Ogle Mini.

Ogle Mini

Il s’agit d’un élégant coupé deux places (avec deux petites places arrières), l’intérieur est agrémenté de cuirs Connoly (tout au moins pour le premier modèle présenté) et les portières sont équipées de vitres montantes. La carrosserie est en fibre de verre d’une seule pièce. La motorisation est celle de la Mini 997 cc “tunnée” par la société Alexander et qui développe alors 69 cv pour une vitesse de pointe de 150 km/h !

L’intégralité du plancher de la Mini est récupéré avec ajouts de renforts latéraux.

Au delà du marché domestique, David Ogle avait certains espoirs concernant le marché américain.  Ainsi il envoie John Withmore et Andrew Hedges en voyage de promotion et il traverseront le pays d’une côte à l’autre ne réalisant qu’une seule et unique vente !

Ogle SX 1000 (photos: R. Porter)

(photos: R. Porter)

Mais, fort heureusement pour l’entreprise, les commandes britanniques arrivent. Ainsi, c’est au rythme de six exemplaires de SX1000 construites par semaine que dès 1963, les Mini Ogle sont commercialisées. Toutefois, faute de capacités d’approvisionnement fiables de la part de la BMC, le client doit amener une Mini “donneuse” pour transformation.

Malheureusement David Ogle décède au volant de ce kit car, en mai 1962, dans un tragique accident sur l’autoroute A1 au niveau d’Old Welwyn, alors qu’il se rend à une course automobile sur le circuit de Brand Hatch. La voiture, dont la carrosserie en fibre de verre ne comportait pas d’élément retardant, s’enflamme immédiatement et David Ogle meurt dans cet incendie. A la suite de cela, les coques recevront dans leur composition, les éléments chimiques nécessaires.

A la suite du décès de David Ogle, Tom Karen est rappelé pour prendre la direction de l’entreprise, mais la production cessera rapidement.

Production :

A notre connaissance la Mini Ogle a été construite entre 62 et 66 exemplaires de 1962 à 1964.

Dimensions :

Longeur : 3,30 m
Hauteur : 1,19 m
Largeur frontale: 1, 21 m
Largeur arrière : 1,14 m
Poid : 569 kg.

Kit cars et conversions : Nimrod

26/04/2010 Comments off
Nimrod

La Nimrod

Sorti de l’esprit créatif de Mike Jupp et avec les compétences techniques et d’assemblage de Ray Jay, ce curieux kit car fait son apparition durant l’été 1973.

Ce dérivé a un aspect volontairement amphibie, clairement repris selon les propos même de Mike Jupp, du véhicule militaire allemand de la seconde guerre mondiale nommé Schwimmwagen !
Il aurait souhaité qu’il ait les mêmes capacités de navigation, avec des batteries dans le coffre pour animer une hélice, mais cela n’a pas été pris en compte dans le produit final.

La Schwimmwagen

La Schwimmwagen

Le Nimrod

Le Nimrod

L’appellation fait très certainement référence à un avion militaire de la Royal Air Force, chasseur de sous-marins, conçu sur la base de l’avion commercial Comet.

Ce véhicule reprend le circuit électrique, le faux châssis avant et arrière de la Mini ainsi que sa motorisation 1000 cc. La carrosserie est en fibre de verre. Aussi le ratio poids/puissance permet d’excellentes performances avec une tenue de route impressionnante.

Son design un peu “spécial” est souvent comparé négativement à celui d’une baignoire à roulettes ! Ainsi seulement 5 acheteurs ont passé commande. A la suite de cet échec commercial, les moules furent vendus !

Kit cars et conversions : Mini Scamp

26/04/2010 Comments off

Mini Scamp
1968 est la date à laquelle British Leyland décide de cesser la production de la Mini Moke en Grande Bretagne. En effet le groupe construira dorénavant des kits destinés à être assemblés à l’étranger. Robert Mandry, propriétaire du “Connaught Garage” à Brookwood dans le Surrey, voit dans cette décision une excellente opportunité commerciale pour produire un petit véhicule à moindre frais.

Mini scamp

Robert Mandry

C’est le moins que l’on puisse dire puisqu’il construisit un prototype sans aucun dessin préalable, en faisant juste appel à un sous-traitant pour lui fournir des éléments de carrosserie en aluminium nécessaires à l’assemblage du kit.

Ainsi dès 1969, un kit complet devient disponible sur le marché.

Mini Scamp Mk1

Mini Scamp Mk1

Mini Scamp MKI et son "joyeux" propriétaire

Mini Scamp Mk1

Un kit basique est proposé pour £399 + TVA qui comprend : un châssis tubulaire pouvant recevoir le faux châssis AV d’une Mini donneuse, des panneaux en aluminium, un pare brise ainsi qu’un sac contenant différentes pièces nécessaires à structurer l’assemblage. Les rivets sont également fournis !

Le faux châssis AR n’est pas nécessaire au montage d’où un souci en moins au niveau de la corrosion.
Mini Scamp
L’assemblage est réellement simple et le fait que les panneaux en aluminium soient assemblés en dernier facilite grandement le montage.

Ce kit est vraiment basique et sa simplicité laisse place à l’ingénuité de l’acheteur / assembleur. Ainsi, chaque Mini Scamp est unique. Ces kits étaient proposés en version “berline”, van ou pick-up.

Le premier changement majeur intervient en 1977 avec une modification significative du châssis tubulaire qui devient plus robuste.
Mini Scamp
Ne répondant plus aux normes légales en Grande Bretagne (les phares étaient positionnés trop bas) la dernière Mk1 a été fabriquée en 1978. En l’espace de 10 ans environ 700 exemplaires de la Mk1 ont été vendus.

Mini Scamp Mini Scamp

Avec l’aide d’un artiste pour le design, la Mk2 fût présentée cette même année.

La Scamp Motor Company devient la propriété d’ Andrew MacLean en 1987 qui développa la gamme des versions Mk2, les changements majeurs se résumant en l’amélioration de la structure supportant la suspension arrière.

Mini Scamp mk2 Mini Scamp mk2 Mini Scamp mk2

Andrew MacLean propose une version Mk3 en 1989 qui comprend une série d’options qui permettront d’utiliser la Metro comme donneuse d’organes.

Mini Scamp Mini Scamp Mini Scamp

Même si la base Mini a été quelque peu oubliée, la Scamp est toujours proposée aujourd’hui sur une base de Suzuki 410/413 et Daihatsu.

Construite à plus de 3.000 exemplaires la Scamp est un kit car qui offre un nombre d’aménagements illimités  !

Un lien utile : Scamp Owners Club

Kit cars et conversions : Minissima

26/04/2010 Comments off
Minissima Minissima

Au salon de l’automobile d’Earls Court 1973, tout est prêt sur le stand Austin Morris pour présenter l’Austin Allegro sortie cette même année. Hors c’est un autre véhicule qui volera la vedette…

Très peu de temps avant l’ouverture officielle du salon, BLMC donna son accord afin que soit également présenté sur son stand un curieux véhicule conçu par un designer indépendant : William Towns. Celui-ci devait sa renommée notamment pour avoir stylisé l’Aston Martin DB6.

Minissima

William Towns, créateur de la Minissima

Ce petit véhicule reprend les roues de 10 pouces, l’intégralité de la mécanique d’une Mini 848cc automatique ainsi que les faux châssis avant et arrière, rapprochés autant que possible l’un de l’autre. Le tout est environ 75 cm plus petit que la Mini, pour une hauteur égale !  Il y a deux places assises conventionnelles à l’avant et deux places en face à face à l’arrière. La carrosserie est formée par des feuilles d’aluminium montées sur une structure tubulaire.

Il n’y a qu’une seule porte située à l’arrière, l’idée étant de pouvoir se garer de face et permettre aux occupants de sortir par l’arrière. Le concept parait tellement intéressant que BLMC en achète les droits d’exploitation.

Minissima Minissima Minissima

Il faut préciser que des contacts informels avaient été pris avec les ingénieurs de Longbridge tout au long du développement du projet, ce qui a sans doute facilité la transaction. Initialement nommé “Townscar”, le véhicule se verra immédiatement re-badgé “Minissima”.

Utilisée à des fins promotionnelles pendant deux ans, la Minissima ne sera jamais mise en production car elle présentait un certains nombre de problèmes qui auraient nécessités deux années d’études supplémentaires pour les résoudre.

Les deux principales difficultés étaient probablement que les autorités britannique n’auraient de toutes manières jamais donné leur agrément à un véhicule sans portes latérales à cause de l’impossibilité de sortir du véhicule en cas de choc arrière, mais aussi que le moindre choc aurait causé des dommages trop importants à la structure.
La Minissima finira ainsi son parcours à l’ Heritage Museum.

Kit cars et conversions : Mini Monaco

26/04/2010 Comments off

Mini Monaco

Rares sont les informations disponibles à propos de ce curieux dérivé Mini.

Son concepteur, Bill Buckle, était connu pour avoir fabriqué une série de kits cars sur une base de MG. Lorsque, dans le courant des années soixante, il s’intéresse à la Mini, sa réputation étant déjà établie, c’est avec un certain intérêt que son projet est accueilli.

Le kit a une ligne très attractive. En effet, le pare brise raccourci et la forme arrondie de l’arrière lui donnent une forme assez fluide. En conséquence, les éléments vitrés sont retaillés, la colonne de direction rabaissée et les fauteuils légèrement plus inclinés afin de libérer un peu d’espace pour la tête des occupants. L’intérieur est également modifié par l’installation de nouveaux éléments de décoration. Des tableaux de bords “customisables” avec une apparence bois sont disponibles en option.

La conversion de berline en coupé était proposée au prix très attractif de 450 dollars australiens. Très peu d’exemplaires ayant été construits, ce dérivé Mini est ainsi devenu une pièce rare et recherchée.

Kit cars et conversions : Jiffy Pick Up

26/04/2010 Comments off

Jiffy pick-up
“To pick up” : dans ce contexte, ramasser, prendre rapidement. “In a jeffy” : en un clin d’oeil.

Indespension Trailer Limited semble s’être spécialisée dans certains utilitaires dont une base Mini a été l’objet.

Richard Oakes est le concepteur de ce dérivé Mini produit par la société Indespension Trailers Ltd. Celui-ci reprend le train avant et la motorisation de la Mini ainsi qu’un certain nombre de ses instruments de bord, sans oublier l’ensemble des freins à tambour !

La cabine  est en fibre de verre.

Entrant dans la catégorie des utilitaires “demi tonne” comme les utilitaires Mini, ce véhicule était proposé avec quelques variantes de carrosserie. A notre connaissance, seulement 23 exemplaires auraient été produits de 1979 à 1983.